Après une belle victoire devant son public contre les Celtics en début de semaine, le Magic, toujours à l’Amway Center, a capitalisé sur la confiance engrangée en dominant avec la manière de pâles Pacers, pour lesquels la dégringolade se poursuit (huit défaites sur leurs neuf derniers matchs).
Toujours privée de Tyrese Haliburton pour le septième match de suite, dont l’absence coïncide d’ailleurs avec la très mauvaise passe actuelle de son équipe, l’escouade de Rick Carlisle n’a en effet pas vraiment existé au cours de cette rencontre, accusant notamment 17 points de retard dès la fin du premier quart-temps, conclu avec 29 points marqués pour 46 points encaissés.
Un second quart-temps réussi de la part des Pacers, sous la forme d’un furieux réveil en attaque (39-27 en leur faveur), réduisait l’écart à 5 unités seulement et apportait un brin de suspense au moment de rejoindre les vestiaires, mais les locaux, toujours très justes en attaque (56% aux tirs, dont 54% derrière l’arc sur l’ensemble de la rencontre) et concentrés en défense, reprenaient aisément leur marche en avant en seconde période, naviguant alors, plutôt tranquillement durant le reste de ce match, vers leur 19e succès de la saison. Même si le score final, seulement 6 points d’écart, n’est pas tout à fait représentatif de la physionomie du match.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Pour les Pacers, un premier quart-temps raté, et en fait fatal. L’écart final n’est que de 6 points (surtout car le Magic s’est fortement relâché au cours des toutes dernières minutes), mais c’est pourtant comme si on avait eu le sentiment, tout au long du match, que les Pacers n’étaient jamais vraiment en position de pouvoir gagner. La faute notamment à un premier quart-temps complètement manqué : 46-29 en faveur d’Orlando ! Dépassés défensivement d’entrée, face à une équipe concentrée et dans une bonne dynamique dernièrement, les Pacers ont réussi à alléger leur retard avant la mi-temps en profitant de la sortie des titulaires durant une bonne partie du second quart-temps, mais le momentum, pour autant, n’a jamais quitté le camp des locaux. En grande difficulté ces dernières semaines, avec 8 revers sur leurs 9 dernières sorties, les Pacers ne peuvent plus se permettre de passer au travers de leurs entames de matchs.
– Un projet de plus en plus emballant à Orlando. On avait quitté une équipe du Magic enthousiasmée et surtout enthousiasmante, après un beau succès contre les Celtics leaders de la NBA au bilan, lundi soir, et on l’a retrouvée avec le même sentiment. Jeune et insouciante, mais surtout excitante et attachante, cette jeune escouade du Magic a effectivement offert un nouveau joli spectacle à ses fans, délivrant notamment une partition offensive très réussie, appuyée par un effort défensif constant. En fait, cette deuxième victoire d’une belle semaine jusqu’à maintenant pour la franchise d’Orlando est le fruit d’une progression évidente et observable au jour le jour. Cette équipe a évidemment encore des failles et du chemin à parcourir (on pense notamment à ses 17 pertes de balle), mais pour un club qui n’en est qu’à sa deuxième vraie année de reconstruction, les avancées sont assurément remarquables, et le produit sur le terrain est bien souvent très emballant.
TOPS/FLOPS
✅ La triplette Wagner – Banchero – Carter Jr. Les trois joueurs du « frontcourt » du Magic ont effectivement été les artisans principaux de ce bon effort collectif, compilant 54 points, 16 rebonds et 13 passes. Tous les trois grands, longs et sacrément athlétiques, ils ont fait souffrir les extérieurs des Pacers en attaquant fréquemment le cercle (14/17 aux lancers-francs à trois), et ont ainsi forcé Myles Turner à être constamment en position d’aide près de son cercle. Leur progression, aussi bien individuelle chacun de leur côté que collective en tant que trio fort de cette équipe, incarne en fait, plus largement, le symbole des progrès de cette équipe du Magic.
✅ Gary Harris. Enfin revenu à sa meilleure forme physique, l’arrière du Magic stabilise un cinq majeur très jeune et athlétique avec son expérience et son adresse extérieure. Il a effectivement torpillé la défense des Pacers au large, pendant que ses jeunes coéquipiers pilonnaient dans la peinture : 6/6 derrière l’arc !
✅ Bennedict Mathurin. Meilleur marqueur du match en sortie de banc, avec 26 points à 7/18 aux tirs, le talentueux rookie des Pacers a fait ce qu’il sait faire de mieux : mettre la pression sur la défense adverse. Particulièrement sur le cercle, puisqu’il est notamment allé 12 fois sur la ligne des lancers-francs, pour 10 tirs convertis. En face du seul joueur de sa promotion qui le sépare du titre de Rookie of The Year, Paolo Banchero, le Canadien a ainsi envoyé un message.
✅ TJ McConnell. Logiquement mobilisé dans le cinq majeur en l’absence de Tyrese Haliburton, et plutôt convaincant dans l’intérim, le meneur vétéran a livré une performance solide : 17 points à 8/8 aux tirs, 3 rebonds et 8 passes (mais 4 pertes de balle). Limité physiquement et techniquement, en comparaison à son jeune coéquipier absent, l’ancien des 76ers compense avec une science du jeu élevée et une énergie débordante, des deux côtés du terrain.
⛔️ Aaron Nesmith. Sortie terriblement anecdotique pour l’ailier : seulement 1 interception et… 2 pertes de balle en 13 minutes. Une bulle dans toutes les autres catégories statistiques !
LA SUITE
Magic (19-29) : déplacement à Miami, dans la nuit de vendredi à samedi (02h00).
Pacers (24-26) : réception des Bucks, dans la nuit de vendredi à samedi (01h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.