La saison passée, les Raptors avaient surpris pas mal de monde en remportant 48 matches, à cinq succès seulement de la tête de la conférence Est. Cette équipe avait de l’énergie, de la polyvalence et une grosse défense. Ce sont ces ingrédients qui ont expliqué sa réussite.
Car en attaque, c’était nettement moins brillant, avec seulement la 20e attaque la plus prolifique de la ligue et la 14e en matière d’efficacité. Des limites largement affichées en playoffs, contre Philadelphie.
« Il n’y a pas d’équipe parfaite et on n’entre clairement pas dans ce moule », constate Fred VanVleet pour The Athletic. « On doit s’appuyer sur nos forces, nos qualités. L’attaque sur demi-terrain, surtout en fin de match, c’est une question d’exécution, d’intelligence. Je me souviens de beaucoup de rencontres la saison dernière où on s’est donné à fond, mais sans être capable de mettre un tir. Les chiffres montraient nos faiblesses. »
Les difficultés offensives seront-elles encore un boulet aux pieds des Raptors ? « On peut s’améliorer », poursuit le All-Star. « Mais il faut remettre les choses en perspective : on a gagné 48 matches la saison passée et je ne suis pas sûr que la meilleure attaque sur demi-terrain gagne le titre chaque saison. »
« Je suis bien plus confiant avant d’aborder ce premier match que l’an passé »
Les premières semaines de saison livreront des réponses sur le niveau offensif de la franchise canadienne. En défense, en revanche, on devrait revoir celle de la deuxième partie de saison 2021/2022. C’est-à-dire très polyvalente, avec beaucoup d’ailiers qui tournent autour de 2m05, et très intense. Nick Nurse avait eu besoin de plusieurs rencontres pour trouver cette formule, qu’il reconduira cette année.
« Je suis bien plus confiant avant d’aborder ce premier match que l’an passé car on n’a pas trouvé notre défense les deux premiers mois », se souvient le coach champion en 2019. « On est plus avancé désormais, on a retenu les leçons. On part du principe que c’est comme ça qu’on doit jouer. On doit défendre et savoir que ce sera un combat. On ne le savait pas l’année dernière, à cet instant de la saison. »
Le revers de la médaille, c’est l’énergie demandée par ces efforts répétés. Nick Nurse avait en plus peu fait tourner durant la saison régulière et les titulaires des Raptors étaient arrivés sur les rotules en playoffs.
« C’est dur, ça exige beaucoup », confirme Pascal Siakam, en évoquant le style des Canadiens. « Pas seulement mentalement, mais aussi physiquement. Il y a beaucoup de courses, de pression. C’est exigeant. On a le sentiment qu’on peut le faire et c’est comme ça qu’on joue. »