Aux côtés de Seattle et Las Vegas, destinations privilégiées pour la création de deux nouvelles franchises, le Canada est devenu une place forte pour la NBA, à la fois par le titre NBA emporté par Toronto en 2019 mais aussi par le nombre grandissant de joueurs canadiens, devenus la plus forte colonie étrangère du championnat.
A Montréal, la « hype » autour du basket s’est concrétisée par la naissance de l’Alliance de Montréal, qui a disputé sa toute première saison dans le championnat canadien (CEBL), avec à sa tête le technicien français Vincent Lavandier.
Joel Anthony à la base du projet
Les résultats sportifs ont été compliqués, mais la deuxième plus grande ville du Canada a marqué le coup au niveau de son attractivité, devenant la première équipe du championnat en terme d’affluence et de billets vendus (2 900 spectateurs en moyenne dans une salle de 3 400 places).
Pour se développer, l’Alliance de Montréal a également misé sur Joel Anthony, ancien international canadien, double champion NBA avec le Heat de Miami, et natif de Montréal. L’ex pivot occupe le poste de GM et continue d’apprendre son nouveau métier.
« En y allant, je n’étais pas sûr. Je savais juste que c’était une grande opportunité, et je connaissais la communauté du basket à Montréal. C’était quelque chose qui se développait, et j’ai senti que c’était à un point où ça pouvait vraiment être quelque chose qui pouvait devenir spécial », a-t-il expliqué. « En tant que GM, il faut savoir résoudre beaucoup de problèmes. Ce n’est pas comme quand vous êtes un joueur, vous vous concentrez uniquement sur vous-même. Là, vous avez des responsabilités vis à vis de différentes personnes, donc si les choses vont mal, on va vous demander de vous en occuper ».
Pour Joel Anthony, tous les éléments sont réunis pour qu’une grosse structure basket puisse éclore à Montréal à l’avenir. On peut déjà avancer le chiffre du bassin de population de 4.2 millions d’habitants et la passion des Montréalais pour ce sport, au niveau amateur mais aussi au plus haut niveau. On pense notamment à Bennedict Mathurin, devenue le Montréalais drafté le plus haut (6e choix) en 2022.
« C’est quelque chose qui est définitivement en train de se développer », a ajouté Joel Anthony. « Les gens ont toujours joué au basket ici. Nous avons toujours eu des joueurs de très bonne qualité sortis de la ville. Je pense que nous sommes plus des outsiders qu’autre chose. Il n’y avait pas autant de bruit ni de notoriété au sujet des joueurs venant de Montréal, mais maintenant on commence à voir plus de joueurs venant de la ville qui ont du succès ».
Le potentiel est là…
Avec Luguentz Dort, Chris Duarte, Chris Boucher et Khem Birch, tous originaires de Montréal, il y a de quoi bâtir une belle équipe !
« C’est une source d’inspiration pour les jeunes, pour la nouvelle génération, et je suis convaincu qu’il y aura de plus en plus de joueurs issus de notre ville qui pourront avoir du succès et réussir dans ce sport », a promis Joel Anthony.
De 1995 à 2001, la NBA a compté deux franchises au Canada avec Toronto et Vancouver, jusqu’à ce que les Grizzlies déménagent à Memphis. Alors que la ligue réfléchit à une expansion et aurait en tête Seattle et Las Vegas comme prochains « marchés » en mesure d’accueillir une nouvelle franchise, Montréal aussi se prendrait à rêver d’un destin en NBA.
« Nous n’avons pas encore trouvé notre limite en terme de communauté basket. Pour ce qui est de former une équipe NBA, je crois que nous n’en sommes pas encore là, mais au moins le potentiel est là », a conclu Joel Anthony.
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