L’EuroBasket tout juste terminé, Basket USA démarre sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, du pire bilan de la ligue à notre favori pour le titre de champion.
Après le Thunder pour ouvrir le bal, place désormais au Magic. La franchise d’Orlando a été chanceuse en juin, et pouvait parler la première lors de la Draft. L’arrivée de Paolo Banchero est logiquement une bonne nouvelle mais, dans l’immédiat, l’équipe de Jamahl Mosley aura encore du mal à sortir des bas-fonds de la ligue. Pour autant, la saison 2022/2023 du Magic s’annonce intéressante et devrait logiquement être meilleure que l’exercice précédent, terminé avec 22 victoires et 60 défaites.
Des renforts internes
Car outre la présence du premier choix de la Draft, l’un des deux seuls renforts (avec l’autre rookie Caleb Houston) par rapport à la saison passée, Orlando devrait enregistrer le retour à la compétition de Jonathan Isaac, qui n’a plus joué depuis sa blessure dans la « bulle », durant l’été 2020. De plus, Markelle Fultz, qu’on a rapidement aperçu en mars et avril, sera lui aussi en meilleure forme pour cette saison. Ce sont donc des renforts internes, plus Paolo Banchero, qui vont aider Jamahl Mosley.
Le coach, lui aussi, devrait être plus à l’aise pour sa seconde saison sur le banc. Mais sa mission n’est pas simple : son équipe est très, très jeune, avec peu de joueurs qui ont de la bouteille. Gary Harris (qui manquera le début de saison à cause d’une blessure) et Terrence Ross sont les deux seuls joueurs à dépasser les cinq saisons en NBA. Isaac et Fultz sont certes arrivés dans la ligue en 2017, mais ils n’ont que 136 et 131 matches au compteur…
Le groupe est donc à construire, notamment en attaque car la saison dernière, le Magic avait toutes les peines du monde à marquer des points, affichant la pire efficacité de la ligue de ce côté du terrain.
En espérant que les blessures épargnent son équipe, Jamahl Mosley aura donc pour mission de créer un collectif cohérent et équilibré. Malgré l’enthousiasme de la jeunesse, il y aura de la casse, des erreurs et des matches ratés, c’est évident. Mais dépasser le total de victoires de la saison dernière, avec une identité de jeu bien visible et quelques coups face à des gros en route, serait déjà une première réussite pour les Floridiens.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
— Arrivées : Paolo Banchero (Draft), Caleb Houston (Draft)
— Départs : Robin Lopez (Cavaliers)
LE JOUEUR À SUIVRE : PAOLO BANCHERO
Comment choisir un autre nom ? Le premier choix de la Draft est toujours ou presque le joueur le plus scruté de son équipe. Déjà annoncé favori pour le titre de rookie de l’année, Paolo Banchero s’est en plus montré à son avantage en Summer League, avec 20 points, 6 passes et 5 rebonds de moyenne, même s’il n’a joué que deux petites rencontres à Las Vegas.
Ailier de grande taille (2m08), l’ancien de Duke est costaud et a clairement le talent pour prendre les commandes du jeu à Orlando. De plus, avec un shoot extérieur correct pour un jeune joueur et une vision du jeu intéressante (il a réalisé de jolies passes en ligue d’été), il n’est pas condamné à seulement pénétrer et jouer près du cercle.
S’il sera évidemment ciblé par les défenses et bousculé par des joueurs plus matures physiquement que lui, il a le profil physique pour répondre et batailler. Cette première année sera celle de la découverte et de l’apprentissage pour Paolo Banchero, qui aura sans doute rapidement les clés du camion à Orlando.
Moyenne d’âge : 23.6 ans
Masse salariale : 141.9 millions de dollars (23e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Comme Evan Mobley ou Scottie Barnes la saison dernière, Paolo Banchero est déjà prêt pour affronter les meilleurs joueurs du monde et pour résister à la rudesse du calendrier NBA. Avec son talent, et parce que l’équipe se met à son service, il emporte avec lui un groupe homogène. Jalen Suggs, lui aussi absent une grande partie de sa première année, Markelle Fultz et Jonathan Isaac apportent beaucoup et changent le visage de l’équipe aperçue en 2021/22. Sans oublier un Franz Wagner qui a pris de l’épaisseur et de la confiance avec l’EuroBasket, ou un Wendell Carter Jr. qui confirme ses progrès.
C’est parfois un peu confus offensivement et la défense n’est pas toujours parfaite mais ce groupe s’éclate et Jamahl Mosley trouve une formule adéquate, bien aidé par le fait que ses joueurs évitent l’infirmerie. Les jeunes apprennent auprès de Gary Harris et Terrence Ross, qui eux font parler leur expérience, et rapidement, le cap des vingt puis des trente victoires est atteint. Avec parfois des succès de prestige contre des grosses cylindrées.
Il n’y a certes pas de playoffs pour le Magic, mais le visage séduisant et énergique de l’équipe a fait plaisir à voir, un peu comme les Cavaliers en 2021/2022. On attend alors la saison 2023/2024 avec impatience, surtout si l’intersaison est bien négociée avec quelques renforts de poids.
LE PIRE SCÉNARIO
Les incertitudes étaient grandes avant le début de saison et, sur les parquets, elles se transforment en constat. Après plus de deux ans sans jouer, Jonathan Isaac ne parvient pas à retrouver ses sensations. Markelle Fultz et Jalen Suggs sont eux très irréguliers, quand ils ne sont pas à nouveau blessés pendant plusieurs semaines.
Pas l’idéal pour entourer un Paolo Banchero encore tendre, qui fait ce qu’il peut, face à des monstres physiques qui le gênent. Forcément, le premier choix de la Draft essaie parfois d’en faire trop pour compenser et finalement, très maladroit et peu juste, il déçoit pour ses premiers pas dans la ligue. La reconstruction prend encore du retard, alors que Gary Harris et Terrence Ross perdent patience et veulent quitter le navire d’ici février.
Entre les limites du groupe, une maladresse chronique à 3-pts et les blessures qui le privent de son effectif au complet, Jamahl Mosley n’a aucune solution en stock et le Magic se retrouve à enchaîner les défaites, dont certaines sont très lourdes. Le coach est même menacé puisque l’équipe continue de faire du surplace, deux ans après son arrivée sur le banc. Dès le cœur de l’hiver, on comprend que les dirigeants pensent déjà à la Draft 2023 et à la saison suivante, car celle de 2022/23 est vite à oublier.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
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