Les années passent, les joueurs changent, mais l’Espagne sait toujours gagner les matchs importants. Même si la génération dorée des Gasol, Navarro, Llull et compagnie n’est plus représentée que par Rudy Fernandez, la « Roja » a ainsi encore démontré toute sa maîtrise collective en venant à bout de l’Allemagne chez elle, à Berlin !
Dennis Schröder fait déjà parler sa pointe de vitesse mais la stratégie espagnole lui permet de rester au contact, en appuyant notamment sur les frères Hernangomez au moindre avantage physique.
C’est même l’Espagne qui fait le premier écart grâce aux tirs extérieurs de l’éternel Rudy Fernandez mais Nick Weiler-Babb fait un gros travail défensif pour perturber les mises en place de Lorenzo Brown, Dennis Schröder hausse encore le ton, aidé par Franz Wagner et l’Allemagne reprend le contrôle du match (51-46) à la pause.
Les limites offensives de l’Espagne s’affichent dans le troisième quart-temps, et l’Allemagne prend jusqu’à 10 points d’avance (71-61). On se dit alors que la Mannschaft a la main sur la partie mais Lorenzo Brown, moins fantasque ou rapide que Dennis Schröder, est très efficace pour garder la Roja à portée (71-65) à dix minutes de la fin.
La boîte magique de Sergio Scariolo
En maître stratège, Sergio Scariolo avait gardé sa botte secrète pour la fin. Alberto Diaz envoyé en boîte sur Dennis Schröder, l’Allemagne perd ses esprits face à cette stratégie, et l’écart fond.
Lorenzo Brown s’est lui adapté à la défense allemande et fait tourner la boutique espagnole, tandis que la Mannschaft a totalement perdu son rythme offensif. Dennis Schröder n’arrive plus à faire de différence alors que ses coéquipiers, comme Daniel Theis, ratent quasiment tout. Le public de la Mercedes-Benz Arena de Berlin se crispe logiquement alors que c’est l’Espagne qui pointe en tête à l’entrée du « money time » de la rencontre…
La « box and one » de Sergio Scariolo continue de casser le rythme allemand et la troupe de Gordon Herbet n’arrivera finalement jamais à refaire son retard. Il aurait fallu un miracle à la française, mais Willy Hernangomez ne tremble pas sur la ligne des lancers-francs, et c’est donc bien la « Roja » qui se hisse en finale (96-91).
Dimanche soir, la France retrouvera donc son meilleur ennemi pour la médaille d’or, à partir de 20h30. Un peu plus tôt, à 17h15, l’Allemagne jouera de son côté le match pour le bronze face à la Pologne.
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