En pleine période de transition après les retraites des frères Gasol, l’Espagne faisait partie des outsiders de ce championnat d’Europe. Champions du monde en titre, les joueurs de Sergio Scariolo avancent masqués, mais cet après-midi, ils pourraient décrocher une 11e participation de suite aux demi-finales de l’Euro !
« Nous, les jeunes, avons de la chance. Nous n’avons vu que l’Espagne gagner » confie Xabi Lopez-Arostegui à Marca. Comme le rappelle le quotidien espagnol, la dernière fois que la Roja n’a pas atteint les demi-finales d’un Eurobasket, c’était justement l’année de sa naissance : 1997. Usman Garuba n’était d’ailleurs même pas né !
Depuis cette date, l’Espagne a remporté neuf médailles, dont trois d’or. Un vrai contraste avec l’adversaire de l’après-midi, la Finlande, qui n’avait jamais atteint ce niveau depuis… 1967. Un adversaire difficile à cerner.
« À cause de sa façon de jouer, c’est l’adversaire le plus difficile auquel j’ai eu à me préparer », prévient Sergio Scariolo. « C’est vraiment très difficile au niveau tactique, d’interpréter un adversaire qui joue de manière originale, atypique, très efficace avec cinq tireurs ouverts, avec une star de classe mondiale et avec d’autres excellents joueurs. C’est l’équipe qui tire le plus et le mieux à 3-points, qui court le plus en transition…. »
Pas de plan anti-Markkanen
Ce que craint le coach espagnol, c’est que son équipe tombe dans un « hourra basket » qui convient mieux à son adversaire. « C’est une équipe qui, si vous les laissez jouer, vous rend fou et peut donner le vertige en inscrivant un 3-points en fin de possession après avoir couru comme un poulet sans tête pendant 23 secondes. C’est une équipe difficile et nous verrons si nous sommes mentalement capables d’être à la hauteur de ce qu’implique un quart de finale d’Eurobasket et ce qu’il exige nous« , continue-t-il ainsi.
Pour Sergio Scariolo, l’erreur serait de se concentrer uniquement sur Lauri Markkanen, 3e meilleur marqueur de l’EuroBasket et auteur de 43 points en 1/8e de finale.
« La question n’est pas tant de défendre sur lui mais de défendre toute l’équipe, qui est pleine de shooteurs uniques comme Salin et Koponen, qui sont extraordinaires dans ce domaine. En général, beaucoup de leurs joueurs tirent à 3-points. Il faut défendre sur Markkanen, mais il faut le faire très intelligemment et très prudemment pour ne pas ouvrir d’autres fuites ailleurs. Quand on a autant d’espace de terrain à couvrir, la tâche des joueurs est toujours plus compliquée, surtout pour ne pas se laisser distraire ou se perdre dans des aides inutiles ».
Cette prudence permet d’éviter toute suffisance face à un adversaire a priori plus modeste que la Lituanie.