Grèce – République Tchèque, c’était la dernière affiche des huitièmes de finale dimanche soir à Berlin. Et la sélection de Dimitrios Itoudis a dû se démener jusqu’au bout pour se défaire de vaillants Tchèques (94-88) derrière 27 points, 10 rebonds et 5 passes de l’inévitable Giannis Antetokounmpo.
Comme lors de la dernière Coupe du Monde en 2019 en fait… A l’époque, la Grèce s’en était déjà sortie de peu (84-77) avec un Giannis Antetokoumpo mis sous l’éteignoir, avec seulement 12 points (à 4/9 aux tirs), plus 9 rebonds, 4 passes et 4 balles perdues.
Entre 2019 et 2022, le « Greek Freak » a cependant changé de dimension et les Tchèques peuvent en attester. S’ils ont bien tenu en première mi-temps en tenant le double MVP des Bucks à 4 points à 1/5 aux tirs, la suite a été plus compliquée avec 23 points et plusieurs tirs de grande classe en fin de match pour plier l’affaire.
« On a construit un mur contre lui », a ainsi expliqué Tomas Satoransky sur Basketnews. « C’est quelque chose qu’on devait faire. On devait prendre certains risques mais les Grecs ont réussi à rentrer des tirs importants. »
« Je pense que c’est la plus grande différence par rapport à la dernière Coupe du monde«
En face-à-face avec le MVP des Finals 2021 une bonne partie de la soirée, Jan Vesely a longtemps tenu la corde dans ce duel des géants. Mais le colosse grec a fini par emporter la décision avec deux tirs en or massif derrière l’arc, ses deux uniques réussites à 3-points sur huit tentatives…
« On a essayé de le forcer à prendre des tirs difficiles, des tirs sur lesquels il n’est pas à l’aise », ajoute Jan Vesely. « Mais en deuxième mi-temps, il a été plus au poste bas et il a commencé à partager le ballon. Ils ont trouvé leur rythme et ça a ouvert des espaces pour leur attaque. C’est impossible de le sortir de son match pendant 40 minutes. Ce n’est plus un joueur débutant. C’est un double MVP de NBA. Il a montré sa qualité et a trouvé un moyen de battre notre stratégie. »
Bien obligés de lui tirer un coup de chapeau après la défaite, les Tchèques auront néanmoins jouer leur va-tout jusque dans les dernières minutes du match. Sur son banc, Ronen Ginzburg a bien failli réussir son coup mais il a dû s’avouer vaincu face à un Giannis Antetokounmpo qui a bien progressé depuis ses débuts, et a fortiori sur les trois dernières années.
« Il est devenu encore plus fort. Et puis, à un moment donné, il a décidé de passer le ballon davantage. Je pense que c’est la plus grande différence par rapport à la dernière Coupe du monde », a analysé Coach Ginzburg. « Son tir est encore aléatoire mais c’est un joueur incroyable. Il est plus costaud encore et il partage plus le ballon. »