L’émotion est arrivée à la fin, quand il a évoqué, en espagnol, sa famille. Avant cela, Manu Ginobili avait rapidement raconté sa carrière, en mettant en lumière les équipes dans lesquelles il a évolué.
De ses débuts en Argentine, à l’Italie, en passant par les États-Unis bien évidemment, sans oublier les matches internationaux, El Manu n’a, comme souvent dans ces situations, parlé que des autres et peu de lui.
« Je ne suis pas ici parce que j’étais un joueur spécial », assure-t-il. « Je suis ici parce que j’ai fait partie de deux des équipes les plus importantes des années 2000 : les Spurs, avec quatre titres NBA, et mon équipe nationale, l’Argentine, avec ma médaille d’or olympique en 2004. »
Intronisé par son ancien coéquipier Tim Duncan, entré au Hall of Fame en 2020, l’ancien arrière de San Antonio, en citant de nombreux coéquipiers, a rappelé à quel point les saisons dans le Texas furent inoubliables.
« Les Spurs ont été une énorme famille. On a tellement gagné, perdu, j’ai vécu tellement d’expériences incroyables. Pour gagner un titre et devenir une véritable équipe, il faut que beaucoup de pièces se mettent en place. On en avait énormément. On n’a jamais laissé notre ego prendre le dessus. On a laissé Tony Parker quand c’était son moment, pareil pour moi, pareil pour Duncan, même si lui, c’était souvent son moment (rires). Jouer avec vous les gars, c’était fantastique. »
Manu Ginobili a ensuite insisté sur les années passées en sélection nationale.
« Le plus fou dans ma carrière, c’est que, en même temps que tout ça, j’avais une autre carrière, aussi capitale et excitante que celle avec les Spurs. C’était avec l’équipe nationale d’Argentine. J’ai adoré nos années ensemble. Les titres évidemment, mais aussi les déceptions. Les conversations, les voyages, les diners très tard, les petit déjeuners très tôt, les décalages horaires. Tout ça en valait bien la peine. C’est de la fraternité. »