La ligne de stats de Jayson Tatum est plus dense (22 points, 12 rebonds, 9 passes) mais c’est bien le réveil offensif de Jaylen Brown (25 points à 10/19, dont 5/9 de loin) qui a fait la différence pour les Celtics.
La première mi-temps de l’arrière/ailier ne fut pourtant pas fameuse, même si aucune star n’y a brillé. Avec 6 points à 2/7 au tir, et surtout 4 pertes de balle, le All-Star était pris dans la toile d’araignée de Miami, se faisant souvent intercepter le ballon par les mains baladeuses adverses alors qu’il tentait d’attaquer le cercle.
Ime Udoka l’avait d’ailleurs pris à part pour tenter de lui remettre les idées en place.
« C’est toujours la même chose », a ainsi expliqué l’entraîneur en conférence de presse sur ce qu’il a dit à son joueur. « Ils sont tous là et il était surpris qu’ils grattent et tapent le ballon depuis l’arrière. Il ne s’agissait pas de pertes de balle en mouvement, pour tenter une belle passe. On nous prenait littéralement le ballon des mains. Il fallait être fort avec le ballon. Après cinq matchs, nous avons vu trop de pertes de balle de ce style, nous ne sommes pas assez solides avec le ballon dans la masse. Et il l’a compris. »
Pour le coach, éviter ces pertes de balle était la priorité. D’ailleurs, lorsqu’on lui demande ce qui a changé entre le Jaylen Brown de la première mi-temps, et celui de la deuxième, il répond qu’il « n’a pas perdu de ballon ».
« Nous lui avons simplement dit de prendre les tirs, de voir la masse, de s’éloigner du ballon, mais d’être agressif quand nous en avons besoin et il l’a fait »
Le compère de Jayson Tatum a surtout simplifié son jeu, et c’est quand il a commencé à trouver du rythme, à la moitié du troisième quart-temps, que tout s’est débloqué pour les Celtics.
« Il a eu de très bons tirs. Même au début de la seconde mi-temps. Je pense qu’une fois que Jayson s’est lancé, il est devenu plus agressif, sans le ballon » continue Ime Udoka. « Quand Jaylen est de l’autre côté du jeu, il est létal, qu’il s’agisse « catch-and-shoot » ou de shoot en sortie de dribble. Nous l’avons trouvé en sortie de temps-mort pour des drives qui lui ont permis de se lancer. Son agressivité a été énorme. Il a fait des choix décisifs plus rapidement et n’a plus joué dans la masse. Il a pris soin de la balle, a réussi des tirs. »
Il finit ainsi la deuxième mi-temps avec 19 points à 8/12 au tir, dont 3/5 de loin !
« Peu importe qu’il prenne un tir en sortie de dribble difficile, certains gars sont là pour réussir des tirs difficiles, et il est l’un d’entre eux. Nous préférons qu’il fasse ça en permanence, plutôt que de perdre le ballon. Nous lui avons simplement dit de prendre les tirs, de voir la masse, de s’éloigner du ballon, mais d’être agressif quand nous en avons besoin et il l’a fait. » En claquant aussi un gros dunk, histoire d’épicer sa performance globale.