Avec 9.7 points et 6.3 rebonds de moyenne en 25 minutes, John Collins est évidemment loin de son meilleur niveau depuis le début de la série contre le Heat. Mais comment l’être quand on est plombé par une blessure à l’annulaire droit et une déchirure du fascia plantaire ?
L’intérieur des Hawks fait le maximum et limite la casse avec son 51% de réussite au shoot, même s’il manque parfois des tirs faciles pour lui. Dans le Game 2, il a loupé un alley-oop où il n’est pas allé au dunk, optant pour un layup finalement raté.
« Je rumine ce style d’action », raconte-t-il à The Athletic. « Après le Game 2, chez moi, j’étais sur mon téléphone, et je me criais dessus. J’avais des flashbacks de cette action. D’habitude, je ne manque jamais ça. C’est mon jeu, mon fond de commerce. Ça m’irrite, mais je sais aussi que je suis limité. Il y a des choses que je ne peux pas faire, même si, habituellement, je les fais très bien. C’est une lutte permanente. »
« Parfois, pour atteindre les sommets, il faut jouer malgré la blessure »
Souffrir de l’annulaire droit est un lourd handicap pour John Collins, qui doit adapter son jeu, en attaque comme en défense, pour limiter la douleur.
« Je suis censé avoir constamment une attelle et garder ma main aussi droite que possible. C’est un problème pour moi : comment suis-je supposé jouer au basket avec un doigt qui doit rester droit ? Je ne peux pas. Si cela avait été ma main gauche, cela n’aurait posé aucun problème. La saison passée, c’était le cas, et je n’ai rien dit, car je pouvais faire avec. Là, c’est la main avec laquelle je shoote et je prends des rebonds. Cela change ma manière de penser : je dois faire plus attention. M’accrocher au cercle ou dunker, ça devient un souci. Je ne peux pas vraiment le faire. J’ai moins de toucher aussi, au niveau de mes shoots. C’est dur de s’ajuster, mais j’essaie de trouver une manière de le faire. »
Pour se motiver, il pense à Kobe Bryant. L’ancien arrière des Lakers a très souvent joué avec les blessures, notamment pendant les playoffs 2010 où il avait affronté Boston en Finals avec un « strapping » à la main droite.
« C’est mon joueur préféré et j’ai toujours voulu être un grand joueur comme lui. Parfois, pour atteindre les sommets, il faut jouer malgré la blessure, ce qu’il faisait. Voilà où j’en suis. Je veux toujours faire le maximum pour mon équipe. »
John Collins | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2017-18 | ATL | 74 | 24 | 57.6 | 34.0 | 71.5 | 2.4 | 4.9 | 7.3 | 1.3 | 2.9 | 0.6 | 1.4 | 1.1 | 10.5 |
2018-19 | ATL | 61 | 30 | 56.0 | 34.8 | 76.3 | 3.6 | 6.2 | 9.8 | 2.0 | 3.3 | 0.4 | 2.0 | 0.6 | 19.5 |
2019-20 | ATL | 41 | 33 | 58.3 | 40.1 | 80.0 | 2.8 | 7.3 | 10.1 | 1.5 | 3.4 | 0.8 | 1.8 | 1.6 | 21.6 |
2020-21 | ATL | 63 | 29 | 55.6 | 39.9 | 83.3 | 1.9 | 5.5 | 7.4 | 1.2 | 3.1 | 0.5 | 1.3 | 1.0 | 17.6 |
2021-22 | ATL | 54 | 31 | 52.6 | 36.4 | 79.3 | 1.7 | 6.1 | 7.8 | 1.8 | 3.0 | 0.6 | 1.1 | 1.0 | 16.2 |
2022-23 | ATL | 71 | 30 | 50.8 | 29.2 | 80.3 | 1.1 | 5.4 | 6.5 | 1.2 | 3.1 | 0.6 | 1.1 | 1.0 | 13.1 |
2023-24 | UTH | 68 | 28 | 53.2 | 37.1 | 79.5 | 2.3 | 6.1 | 8.5 | 1.1 | 2.8 | 0.6 | 1.4 | 0.9 | 15.1 |
2024-25 | UTH | 40 | 31 | 52.7 | 39.9 | 84.8 | 2.2 | 6.0 | 8.2 | 2.0 | 2.9 | 1.0 | 2.6 | 1.0 | 18.9 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.