À la retraite depuis moins de trois ans, Dirk Nowitzki s’est exprimé dans le podcast « The Crossover » sur la prise de pouvoir des superstars, et notamment sur leur capacité à décider de leur avenir pour s’engager désormais où bon leur semble, quitte à aller au clash comme l’a récemment fait Ben Simmons pour forcer son départ de Philadelphie.
Et le « Wunderkid », qui a passé toute sa carrière NBA à Dallas, s’interroge sur cette nouvelle mode, qui existait déjà vers la fin de sa carrière et a notamment généré l’avènement des « Superteams ».
Une nouvelle ère
« C’est vraiment nouveau », a-t-il estimé. « Au début de ma carrière en 1998, nous avons toujours eu l’impression que nous, les joueurs, n’avions pas assez de pouvoir, et que les propriétaires avaient tout le pouvoir, pouvaient faire tous les mouvements. Et maintenant, c’est presque en train de changer, comme si c’était un peu trop. Je pense qu’il devrait y avoir un juste milieu. Mais maintenant, concernant les joueurs qui forcent leurs départs, je pense que ce n’est pas la bonne solution non plus ».
Sur ces dernières années, on peut notamment citer Kawhi Leonard, Anthony Davis, Kyrie Irving, Jimmy Butler, Russell Westbrook ou encore James Harden parmi les superstars ayant réussi à forcer un trade.
Mais l’Allemand a également expliqué avoir été fidèle aux Mavs du fait que la franchise de Mark Cuban a pratiquement toujours présenté une équipe compétitive, en mesure de se mêler à la lutte pour le titre, que ce soit au tout début de sa carrière aux côtés de Steve Nash et Michael Finley ou plus tard, lorsque Dallas affichait l’un des effectifs les plus impressionnants de la ligue, année après année, et n’hésitait pas à sortir le carnet de chèques.
« J’étais de la vieille école », a-t-il ajouté. « Je ne veux pas m’asseoir ici et juger ces gars qui font ça. Je pense que chacun doit savoir ce qui est le mieux pour lui-même, pour sa carrière, pour sa marque, puisque vous savez, tout le monde a une marque maintenant, et ce qui est le mieux pour sa famille. Pour moi, c’était de rester à Dallas. Ça a bien marché là-bas. J’ai eu ma famille là-bas et j’ai grandi au sein de cette communauté. Donc c’est quelque chose qui a juste bien marché pour moi. Mais bien sûr, je comprends que ce n’est pas le cas pour tout le monde ».
Titillé par un départ en fin de carrière
Pour toujours, celui qui a désormais sa statue sur le parvis de l’American Airlines Center restera loué pour sa fidélité à sa franchise de cœur, une distinction inestimable, d’autant plus dans la NBA d’aujourd’hui. Il dit toutefois avoir été titillé par un départ en fin de carrière, lorsque les Mavs ont commencé à chuter dans la hiérarchie à l’Ouest.
À bien y réfléchir, une deuxième bague de champion ne lui aurait pas déplu.
« À la fin de ma carrière, j’aurais peut-être pu essayer ailleurs d’obtenir une bague en plus », a-t-il glissé, Dallas n’ayant plus remporté une seule série de playoffs suite au titre acquis en 2011. « Je pense que ça aurait été vraiment la seule raison pour moi de partir. Mais pour moi, Dallas était l’endroit idéal. Les gens m’ont soutenu depuis le début, même lorsque les choses n’allaient pas bien pour moi lors de ma première année ».