Certains parleront de malédiction, d’autres de faute à pas de chance. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que le corps d’Anthony Davis est décidé à ne pas le laisser tranquille cette saison. Cette fois-ci, c’est sa cheville qui a méchamment tourné et qui inquiète toute la franchise californienne, ainsi que ses fans.
Pour autant, même sans « AD » durant toute la seconde période, les Lakers sont parvenus à renouer avec la victoire, face au Jazz (106-101), après trois défaites de rang. Et, ce, grâce à un quatrième quart-temps de feu (35-22) proposé par les coéquipiers de LeBron James (33 points, 8 rebonds et 6 passes, avec 15 unités dans le dernier acte).
Côté Salt Lake City, Donovan Mitchell (37 points, 5 passes, 4 interceptions) a pourtant été immense pendant 36 minutes mais, à l’image de toute son équipe, il se sera effondré au finish, laissant la série de six victoires d’affilée de Utah toucher à sa fin, juste avant le All-Star Weekend.
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Le finish royal de LeBron James. Sous les yeux d’Aaron Donald, récemment titré avec les Rams en NFL, le « King » a fait honneur à son statut, assumant ses responsabilités dans le dernier acte pour guider les Lakers vers la victoire. Timide pendant trois quarts-temps, l’ailier de 37 ans a haussé le ton dans le quatrième, alignant les réussites dans la peinture et à 3-pts, ainsi que les bons décalages (pour le « dagger » d’Austin Reaves, notamment), afin de terminer cette période à 15 points. Une fin de match de patron pour « LBJ », alors qu’on l’avait vu passablement dépité après la nouvelle blessure d’Anthony Davis, avant la pause.
— La blessure d’Anthony Davis. Quelle saison maudite pour les Lakers, qui ont perdu une fois de plus leur intérieur vedette. Alors qu’il réussissait un chantier sous les panneaux (17 points en 17 minutes, à 7/9 aux tirs), « AD » s’est ainsi méchamment tordu la cheville droite, après une mauvaise reprise d’appui. Il s’est ensuite immédiatement tordu de douleur au sol, avant de retourner aux vestiaires avec l’aide de ses coéquipiers, sans pouvoir poser sa cheville au sol. L’IRM n’a en tout cas rien révélé de plus qu’une entorse, dont il faudra connaître la gravité. Anthony Davis sera donc réévalué dans une semaine, après une petite période de repos…
— Donovan Mitchell s’est démené… puis s’est éteint. Si les matchs duraient 36 minutes, « Spida » aurait sans conteste été l’homme de la soirée. Sauf qu’ils durent 48 minutes et que le dernier quart-temps de l’arrière du Jazz a été aux antipodes de ses trois premiers, entre ratés au shoot et imprécisions dans la gestion du ballon. Avant ça, il avait pourtant été immense pour Utah, martyrisant ses défenseurs à coup de paniers primés, dans la peinture et à mi-distance, aussi bien sur jeu placé qu’en contre-attaque. Agressif, il enquillait également les points aux lancers… jusqu’à ce que la lumière s’éteigne, en fin de partie.
TOPS/FLOPS
✅ La combativité de Los Angeles. On ne donnait pas cher de la peau des Lakers lorsqu’ils se sont retrouvés à -14, en plein troisième quart-temps. Ils se sont d’ailleurs effondrés plus d’une fois dans de telles conditions, cette saison. Sauf qu’il n’en a rien été cette nuit. Visiblement désireux de repartir avec la victoire, pour Anthony Davis et pour conclure en beauté une journée de festivités à Los Angeles (parade des Rams oblige), les « Purple & Gold » ont ainsi fait bloc collectivement, dans le sillage de LeBron James et Russell Westbrook. De façon à aller chercher un succès au forceps et pour renverser, surtout, une équipe qui carburait.
⛔ Le « money-time » de Utah. Encore confortablement en tête à 6 minutes 30 de la fin (92-80), le Jazz s’est ensuite mis à balbutier son basket. Une fois n’est pas coutume, c’est contre le « small ball » d’une équipe de Los Angeles que les hommes de Quin Snyder ont perdu pied. Installé au poste de pivot en l’absence d’Anthony Davis, LeBron James a pris un malin plaisir à dominer les défenseurs adverses, en compagnie de Russell Westbrook, quand Rudy Gobert est revenu sur le parquet. Domination qui s’est traduite par un terrible « run » de… 20-4, en faveur des « Purple & Gold » ! Un véritable effondrement, donc, côté Mormon.
LEBRON JAMES ÉGALE ELGIN BAYLOR
Les records, ça le connaît. Mais en dépoussiérer un vieux de 60 ans, dans l’une des franchises où il est sans doute le plus difficile d’y parvenir, c’est incontestablement du LeBron James tout craché.
Car, en réussissant un 23e match consécutif avec au moins 25 points marqués, le « King » s’est effectivement offert le luxe d’égaler l’illustre Elgin Baylor (1961), pour ce qui est de la plus longue série de rencontres d’affilée avec 25+ points, sur une seule saison, chez les Lakers !
Vous l’aurez compris, même Kobe Bryant n’a jamais réussi 23 matchs de suite à minimum 25 points, chez les « Purple & Gold ». Preuve de la folie de la prouesse réalisée par l’ailier de 37 ans. Et LeBron James aura donc la possibilité de mettre la légende de Los Angeles dans son rétroviseur, d’ici une semaine… Rien que ça.
LA SUITE
Los Angeles (27-31) : retour au jeu dans une semaine, pour un derby face aux Clippers, après le All-Star Weekend.
Utah (36-22) : retour au jeu dans une semaine, contre Dallas, après le All-Star Weekend.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.