Orlando : sur un air de Regression Song

Bob Marley a rendu célèbre la chanson de la rédemption. Dwight Howard est aussi seul que l’icône de Trenchtown, mais sans gratte sèche comme unique compagnon, pour immortaliser sa chanson de la régression.

La défaite concédée hier, jeudi, en Georgie scelle une saison inconstante et symbole de la descente aux enfers d’une franchise passée de la finale NBA en 2009 à une élimination au premier tour face aux Faucons pas très Maltais de Larry Drew.

Atlanta a mangé face aux cadors cette saison, mais jamais contre le Magic, dominé 7-3 sur l’ensemble de la campagne. La saison passée en demi-finale de conférence, Joe Johnson perdait l’amour de son public en laissant sa troupe se faire sweeper avec 25 points d’écart en moyenne par Howard et ses mascottes. Un an plus tard, le pivot All Star est entouré de Mickey et termine sa saison amer mais sans drame shakespearien. Le triple meilleur défenseur NBA va-t-il aller au Clash: should he stay or should he go ?

Le boss Bob Vander Weide a le destin d’une franchise entre ses mains.

« Le plus important pour moi maintenant est de savoir comment je peux devenir un meilleur joueur et progresser. Ce n’est pas de savoir dans quelle équipe je jouerai. Aujourd’hui je suis un Magic donc toute spéculation est inutile. »

Dwight Howard n’a plus de Lieutenant

Irréprochable tout au long de la série (27,4 pts et 15,6 rbds), Superman a calmé le jeu dans le vestiaire de la Philips Arena. Déçu, le meilleur pivot de la ligue doit et peut l’être. Parfois virulent dans ses critiques ou ses mises en garde, Howard s’est bien gardé de s’emballer à chaud dans la foulée d’une des plus grandes déceptions de sa carrière. Le trade de mi-saison censé lui apporter le soutien pour aller chercher son Graal se révèle un bide intégral. Sur les six matches de l’opposition à priori aisée face aux Hawks, aucun autre membre du cinq majeur est à 50% de réussite, aucun n’a apporté au moins 15 pts de moyenne, 6 rebonds ou 5 passes. Le meilleur lieutenant a été Jameer Nelson avec ses 13,6 pts et 4,8 assists. Derrière, le néant ou presque. Un vide cher payé : Orlando est dans le top 5 mondial des plus grosses masses salariales du sport professionnel.

« Ma déception c’est que j’ai dans mon équipe un grand, très grand joueur comme Dwight Howard et que je n’ai pas été capable de lui faire passer cet obstacle« , regrette Stan Van Gundy, évidemment premier responsable de cette désillusion.

Otis Smith suit juste derrière. Vander Weide clame être satisfait du duo. Sérieusement Bob ? Tu as fumé la même weed que l’autre Bob, celui de la rédemption ?

Commentant le soutien de son patron avant le match décisif sur les terres de Martin Luther King et Jimmy Carter, SVG évoquait un « baiser de la mort« . Si un seul doit embrasser son destin ou tourner la tête comme on crampe une farouche courtisane, c’est Howard. S’il demande à Bob un Doc Rivers ou une autre vraie pointure titrée, le CEO lui offrira sur un plateau.

« Les fans doivent continuer à y croire. La situation va s’améliorer, je vais faire tout ce que je peux pour offrir à ses fans un titre car ils le méritent. Je vais continuer de me battre, c’est tout ce que je peux faire« , assure Superman.

Doit-on y lire un message en filigrane ?