Draymond Green est devenu la semaine dernière le premier joueur en activité à combiner sa carrière de sportif à celle de consultant TV. Actuellement blessé, l’intérieur des Warriors n’a pas sa langue dans sa poche, et si ses analyses sont pertinentes, il n’hésite pas non plus à se moquer de certains petites camarades. Surtout quand il discute avec le Shaq et Charles Barkley, spécialistes des tacles gratuits, et que Kenny Smith lui demande de citer un joueur qui avait très mal pris de ne pas être sélectionné.
« Il y a une chose que je peux vous assurer, c’est que si je n’avais pas été choisi, je n’aurais pas pleuré. À 100%, je peux vous l’assurer » répond Draymond Green. « Ma réponse, c’est forcément Rudy. Le gars avait pleuré à la télé quand il n’avait pas été All-Star. Dieu merci, il a fait les trois suivants. »
Sur le plateau, au milieu des rires, Charles Barkley lui répond : « Laisse-le tranquille ! »
« C’est un Français, il est sensible… »
Et Draymond Green d’en remettre une couche : « On ne peut pas pleurer Chuck ! Je l’avais dit sur le moment, et je m’étais fait défoncer sur Twitter. Je vais encore me faire tuer sur Twitter, mais on ne peut pas pleurer. »
Et Charles Barkley de lui souffler : « C’est un Français, il est sensible… »
À défaut de pleurer, comme Rudy Gobert en 2019, Draymond Green oublie qu’il avait bien chouiné au printemps dernier lorsqu’il n’avait pas été choisi parmi les trois finalistes pour le trophée de Defensive Player Of The Year. À l’époque, déjà, il s’en était pris à Rudy Gobert, plutôt qu’à Ben Simmons ou Bam Adebayo, les deux autres finalistes.
« On n’a pas sélectionné un seul joueur capable de diriger le jeu par la défense » s’était-il plaint. « Je trouve que ce que Gobert réalise côté ballon est incroyable. Je pense que la façon dont il protège le cercle est incroyable. Mais la défense, c’est plus que la protection du cercle. On n’évalue pas la défense comme on évalue l’attaque. En attaque, il n’existe pas de situation où l’on ne veut pas de Steph Curry sur le terrain. Il n’existe pas de situation où l’on ne veut pas de James Harden sur le terrain. Il n’existe pas de situation où l’on ne veut pas de LeBron James sur le terrain. Et devinez quoi ? Il n’y a pas de situation défensive où l’on ne me veut pas sur le terrain. Tout le monde dit : ‘Regarde, ce type est le leader de la ligue aux interceptions… Regarde, c’est le leader aux contres’. Mais est-ce qu’il existe un moyen de gêner ces défenseurs ? Pour la plupart des gars, oui. On revanche, il n’existe pas de situation où je suis mal à l’aise. »