Ce qui n’était qu’une inquiétude en saison régulière pourrait se transformer en véritable problème pour San Antonio durant ces playoffs.
Dimanche, les Spurs ont laissé Memphis shooter à 55.2% de réussite ce qui représente leur plus mauvaise performance défensive (en playoffs) depuis 2005 et la sixième plus mauvaise depuis 1990-91.
Pire, les Spurs ont laissé Memphis rentrer 61.8% de leurs shoots dans le quatrième quart-temps ce qui leur a probablement coûté la victoire.
Certes, cela n’arrivera pas à chaque match mais San Antonio aurait pu éviter cela car ces symptômes ne sont pas récents.
En saison régulière déjà, Popovich avait fait allusion aux lacunes défensives de ses joueurs à plusieurs reprises mais ce qui est plus inquiétant, c’est que ces derniers ne parviennent pas à les combler. Notamment derrière l’arc.
Depuis le début de la saison, les Spurs ont une fâcheuse tendance à laisser trop d’espaces à leurs adversaires derrière la ligne des 3-pts et hier encore, ils ont commis les mêmes erreurs en laissant Memphis, qui n’est pourtant pas une équipe d’artilleurs, enfiler 6 de leurs 10 shoots extérieurs dont celui de Shane Battier en toute fin de match avec le résultat que l’on connait.
Le paradoxe, c’est que San Antonio n’avait jamais été aussi efficace offensivement depuis la création de la franchise en 1967 (111.8pts pour 100 possessions) mais à l’inverse, leur efficacité défensive (105.6) est la pire qu’ils aient connue depuis la saison 1996-97 et l’arrivée d’un certain Gregg Popovich.
En playoffs, on sait tous l’importance de la défense et San Antonio mieux que quiconque puisque c’est cet aspect du jeu qui leur a permis de remporter quatre titres en l’espace de 9 ans.
La bonne nouvelle, c’est que le coach et les joueurs majeurs présents lors de ces quatre années sont encore là et donc, il n’y a aucun doute à avoir sur le fait qu’ils savent défendre. Simplement, il ne faut pas qu’ils l’oublient.