Les Rockets tiennent leur nouveau visage. C’était attendu et, un peu plus de six mois après le départ de James Harden, voilà que la franchise texane a drafté, la nuit dernière, un talentueux arrière, appelé à incarner le renouveau de Houston : Jalen Green.
À seulement 19 ans, le désormais second choix de la Draft 2021 n’a peur de rien. Surtout pas de devenir le joueur en qui les Rockets placent leurs espoirs de retour vers les sommets.
« Je pense pouvoir l’être, oui », reconnaissait-il ainsi, dans les colonnes du Houston Chronicle. « Je pense pouvoir apporter une mentalité de chien ici, un état d’esprit défensif et, en même temps, un côté excitant. Ils possèdent déjà pas mal de stars, mais je pense qu’il leur manquait simplement un élément, et que je peux justement combler ce manque. »
Le titre de Rookie de l’année comme premier objectif
Celui qui confiait déjà très bien s’imaginer dans les systèmes de Stephen Silas, avant la Draft, ne manque clairement pas d’ambition. Il faut dire que cette machine à « highlights », que beaucoup comparent à Zach LaVine, est habitué au succès depuis le début de sa carrière de basketteur.
Et lorsque les journalistes lui demandent ce que penseront de leur choix les dirigeants de Houston, dans quelques années, la réponse de Jalen Green est sans équivoque.
« Ils raconteront que c’était un excellent choix, car j’envisage d’atteindre tous les objectifs que je me suis fixé », prévenait-il, avant de justement égrener ces objectifs. « Rookie de l’année. All-Star. All-Defensive Team. Contrat maximum. Ensemble, nous allons faire les choses en grand. Donc ils diront que c’était un excellent choix de leur part. »
Contrairement à la majorité de ses camarades de la cuvée 2021 de la Draft, Jalen Green décidé de ne pas passer par la case NCAA. À la place, cet explosif scoreur a préféré faire ses classes en G-League, dès sa sortie du lycée.
Une expérience en G-League enrichissante
Sous les ordres de Brian Shaw, au sein de l’Ignite Team, et aux côtés d’un certain Jonathan Kuminga, sélectionné quant à lui par les Warriors en septième position, le jeune arrière ne s’est d’ailleurs pas raté dans l’antichambre de la NBA. En témoignent ses statistiques de 17.9 points, 4.1 rebonds et 2.8 passes par rencontre, à 46% de réussite aux tirs et 37% de réussite à 3-points.
Difficile, dans ces conditions, que Jalen Green regrette sa décision, certes considérée comme osée, à l’époque.
« J’ai apprécié [chaque étape de mon parcours], de la G-League à aujourd’hui », expliquait-il, à ce propos. « J’ai tellement appris et tellement grandi [avec l’Ignite Team]. J’en ai appris sur moi-même et j’ai acquis beaucoup de connaissances. Aussi bien sur, qu’en dehors des terrains : vis-à-vis de la gestion des hauts et des bas, vis-à-vis des séances vidéo, vis-à-vis du jeu de jambes et des appuis… Tout un tas de choses. Et je pourrais encore continuer, sur les choses de la vie de tous les jours, par exemple. […] Je n’aurais pas pu rêver mieux. Tout s’est déroulé à merveille pour moi. »
Une intégration facilitée à Houston
Un nouveau chapitre de la carrière de Jalen Green s’ouvre désormais dans le Texas. Et, à Houston, celui qui possède des origines philippines grâce à sa grand-mère maternelle, ne sera pas trop dépaysé. Dans le sens où la communauté philippine est importante et parmi les mieux représentées de la ville.
« Je suis toujours ravi de pouvoir représenter les Philippines », avouait-il, à ce sujet. « Donc le fait qu’il y ait de tels liens et de telles attaches ici, à Houston, c’est un peu comme si tout était déjà écrit à l’avance. Ainsi, je suis simplement excité à l’idée de pouvoir représenter ce pays et j’ai vraiment hâte de rencontrer tous les habitants, tous les fans. Ça va être très excitant. »
Sur le plan du jeu, Jalen Green ne devrait pas, non plus, avoir trop de mal à s’intégrer chez les Rockets. Une franchise en pleine reconstruction, où il retrouvera notamment son grand pote, Kevin Porter Jr, et au sein de laquelle il devrait s’épanouir. Compte tenu, entres autres, de sa manière de jouer.
« Coaching staff, attaque, façon dont ils cherchent à se concentrer en défense : j’estime que tout cela correspondait à mes objectifs et à mes points forts », livrait-il. « [Ils utilisent] beaucoup le ‘pick-and-roll’, beaucoup de coupes vers le panier et dans le dos. Et comme je veux faire partie d’une All-Defensive Team, tout va se très bien se passer entre nous. »