Cette campagne de playoffs 2021 sonne comme le début d’une nouvelle ère en NBA. Avec de nouvelles stars « émergentes » comme Trae Young ou Devin Booker, prêtes à reprendre le flambeau que leur transmettra LeBron James, Stephen Curry et consorts au moment de leur retraite. Et alors qu’il reste encore huit équipes en lice dans ces playoffs, on sait d’ores et déjà que la ligue nord-américaine sacrera un champion inédit depuis 1983 !
En coulisses aussi, le renouveau a déjà été enclenché au regard des huit franchises encore en lice, puisqu’aucun des GM encore en course n’a soulevé le trophée Larry O’Brien en tant que dirigeant.
James Jones, le « self-made man »
Avec la performance remarquée du Jazz, et le retour aux affaires impressionnant des Hawks sur la deuxième partie de saison, la plus grosse percée de la saison 2020/21 est sans doute celle de Phoenix. Habituée à regarder les playoffs à la télé depuis dix ans, la franchise de l’Arizona a pris une nouvelle dimension avec l’arrivée de Chris Paul, la dernière pièce d’un puzzle monté par James Jones depuis 2017.
Plus jeune GM de la ligue encore lice derrière Jon Horst, des Bucks (38 ans), prétendant au titre de dirigeant de l’année, James Jones (40 ans) est récemment revenu sur la façon dont il a voulu ramener les Suns au sommet.
« J’ai accepté ce poste en me disant que ce serait un défi pour moi d’aider les jeunes qui sont ici à Phoenix, qui font tout pour réussir et vivre leur rêve », a-t-il rappelé. « C’est devenu ma motivation. Ainsi, lorsque nous avons commencé à changer la culture de l’équipe, nous nous sommes plutôt dit : « Il ne s’agit pas de trouver les joueurs qui peuvent nous faire remonter. Il s’agit de prendre les joueurs que nous avons et de les aider à aller de l’avant ».
Le processus a fonctionné pour Devin Booker, Mikal Bridges et Deandre Ayton, devenus des cadres de l’équipe. Mais son plus grand fait d’arme a sans doute été de faire venir Monty Williams, qui a notamment eu CP3 sous ces ordres en 2010/11 à La Nouvelle-Orléans, et a contribué à faire venir le meneur vétéran en Arizona.
Si le parcours de James Jones est plutôt atypique, l’ancien shooteur ayant intégré l’organigramme des Suns dès sa retraite sportive à l’été 2017, avant de prendre le contrôle de l’aspect sportif un an plus tard, ses petits camarades encore en lice ont quant à eux pris leurs marques aux côtés des dirigeants plus chevronnés de la ligue.
La patte de la vieille école ?
C’est notamment le cas de Travis Schlenk, qui a permis le décollage des Hawks en se séparant de Lloyd Pierce pour promouvoir Nate McMillan. Le GM d’Atlanta a commencé sa carrière en tant que coordinateur vidéo dans le staff de Pat Riley au Heat à la fin des années 90, et a aussi beaucoup appris aux Warriors pendant plus de dix ans.
GM des Nets, Sean Marks (45 ans) a quant à lui été formé à l’école des Spurs de Gregg Popovich, où il a remporté un titre en tant que joueur puis assistant. Avant de changer complètement de cap, le projet qu’il avait monté autour de Kenny Atkinson s’était inspiré du « process » mis en place à San Antonio.
Pour le reste des candidats, on retrouve pas mal de frais quarantenaires aux dents longues : Michael Winger (41 ans) aux Clippers, Elton Brand (42 ans) aux Sixers, Calvin Booth (45 ans) aux Nuggets et Justin Zanik (46 ans) au Jazz, tous prêts à poursuivre leur ascension sur cette fin de saison en soulevant le Graal. Même s’il faut noter qu’à Los Angeles, Philadelphie, Denver et Utah, le pouvoir sportif est davantage dans les mains du président des opérations basket, à savoir Lawrence Frank (Clippers), Daryl Morey (Sixers), Tim Connelly (Denver) et Dennis Lindsey (Utah).