NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DEN5
LAC9
Pariez en ligne avec Unibet
  • DEN1.8LA 1.98Pariez
  • CLE1.27IND3.65Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

La course au MVP | Bilan contrasté pour un Stephen Curry au sommet de son art

Auteur d’un mois d’avril de folie sur le plan offensif, Stephen Curry semble plus fort que jamais sur le plan individuel. Même si le bilan des Warriors l’empêchera sans doute de décrocher un troisième trophée de MVP.

Depuis plusieurs années maintenant, Basket USA vous propose chaque mardi son Top 5 des candidats au trophée de « Most Valuable Player ». Cette semaine, attardons-nous sur les performances de Stephen Curry, sans aucun doute l’un des cinq meilleurs joueurs de cette saison, auteur d’un mois d’avril hallucinant au scoring.

Jugez-en par vous-même : ce mois-ci, pourtant diminué un temps par un coccyx douloureux, le meneur des Warriors affiche des moyennes de 37.6 points, 6.4 rebonds et 4.6 passes, à 52% aux tirs, 47% à 3-points et 89% aux lancers-francs ! Le tout en 35 minutes de jeu et 14 rencontres (sur 15 possibles). Il lui restera d’ailleurs deux matchs d’ici la fin du mois pour améliorer davantage ses statistiques personnelles.

En cumulé, Stephen Curry totalise déjà pas moins de 495 points en avril, avec 85 réussites à 3-points ! En plus d’établir son nouveau record personnel aux points marqués, sur un mois calendaire, le « Chef » s’est surtout permis d’établir un nouveau record NBA aux tirs à 3-points marqués, toujours sur un mois calendaire, ainsi qu’un nouveau record NBA au nombre de matchs d’affilée (11) à au moins 30 points marqués, pour un joueur de 30 ans ou plus.

Des accomplissements qui témoignent de l’incroyable série au scoring du joueur de 33 ans. Une série digne des plus grands attaquants de l’histoire. Et les différentes sorties et performances du double MVP ont forcément valu à bon nombre d’observateurs et acteurs de la NBA de se demander s’il n’était tout simplement pas au sommet de son art et de son jeu, d’un point de vue purement individuel ?

Vraiment plus fort qu’en 2015/16 ?

C’est en tout cas l’avis de son entraîneur, Steve Kerr. « Il n’a jamais aussi bien joué. Je ne l’avais jamais vu à ce niveau. Il est tellement costaud. Il reste un incroyable shooteur, mais il me semble plus costaud pour encaisser les coups, attaquer le cercle, finir ses actions et inscrire ses tirs. C’est quasiment inimaginable ce qu’il fait en ce moment. Les tirs qu’il tente sont absurdes, avec un tel degré de difficulté, mais la facilité qu’il a pour les convertir… », assurait par exemple le coach de Golden State en février dernier.

Avant d’en rajouter une couche, la semaine dernière, lorsqu’il lui était demandé de comparer le Stephen Curry de l’exercice 2015/16 au Stephen Curry de cette saison. « La principale différence entre 2016 et aujourd’hui, c’est que nous étions à l’époque une équipe championne et qui défendait son trophée, au coeur d’une saison à 73 victoires. Et que son titre de MVP unanime est intervenu au sein d’un groupe de joueurs au sommet de leur art, dans une équipe qui jouait à un niveau incroyable. Mais cette année, c’est beaucoup plus compliqué. Nous ne sommes plus du tout la même équipe. Ce qui rend ses performances encore plus impressionnantes, d’autant plus qu’il les réalise à 33 ans et non plus à 28 ans. Il ne cesse de s’améliorer et il n’a jamais évolué à un niveau comparable à celui de ces derniers matchs », estimait Steve Kerr.

Car c’est finalement bel et bien la version 2015/16 du meneur des Warriors qui semble en mesure de tenir la dragée haute à la version 2020/21 du triple champion NBA. Cette saison-là, l’unique MVP unanime de l’histoire compilait ainsi 30.1 points, 5.4 rebonds, 6.7 passes et 2.1 interceptions chaque soir (à 50% aux tirs, 45% à 3-points et 91% aux lancers-francs), contre 31.3 points, 5.6 rebonds, 5.8 passes et 1.2 interception par match (à 49% aux tirs, 43% à 3-points et 92% aux lancers-francs), cinq ans plus tard. Le tout sur des temps de jeu identiques de 34 minutes.

Un « one-man-show » pour la postérité

Au bout du compte, la véritable différence se résume à l’identité des joueurs qui entourent et entouraient Stephen Curry. Exit Klay Thompson, Andre Iguodala, Harrison Barnes ou encore Andrew Bogut (puis Kevin Durant), les principaux lieutenants du « Baby-Faced Assassin » se nomment désormais Andrew Wiggins, Kelly Oubre Jr, Eric Paschall ou encore Jordan Poole. Avec l’inusable Draymond Green comme seul point commun à ces deux époques différentes.

En clair, l’effectif de Golden State a beaucoup perdu en qualité et en profondeur avec le temps, obligeant le septuple All-Star à se surpasser comme jamais pour maintenir à flot une équipe bien plus limitée. Et si ses prouesses sont assurément magnifiées par le fait qu’il les accomplisse en étant constamment ciblé par les défenses adverses, il est également judicieux de se demander si ce n’était pas encore plus impressionnant de réussir un tel exercice 2015/16 avec des responsabilités moindres, quand tous les systèmes ne tournaient pas autour du natif d’Akron, comme aujourd’hui.

Une chose est sûre : Stephen Curry reste un plaisir pour les yeux, un joueur qui sublime ce sport et qui fait se déplacer les foules dans les différentes salles du pays. Comme le bon vin, il s’est bonifié au fil des années pour atteindre un niveau de jeu dantesque et nous offrir, soir après soir, un « one-man show » semblable à ceux de Michael Jordan en 1986/87, Allen Iverson en 2000/01, Kobe Bryant en 2005/06, Russell Westbrook en 2016/17, LeBron James en 2017/18 ou encore James Harden en 2018/19.

Un bilan collectif bien trop juste

Que des joueurs qui ont laissé une trace indélébile dans l’histoire de la Grande Ligue mais qui, à l’exception de Allen Iverson en 2001 et Russell Westbrook en 2017, n’ont pas été récompensés du trophée de MVP en fin de saison. Sauf que contrairement à Allen Iverson, qui avait hissé les Sixers au sommet de la conférence Est, et Russell Westbrook, qui tournait en triple-double de moyenne, la superstar des Warriors ne peut pas compter sur un bilan collectif rayonnant ou sur un accomplissement statistique rarissime.

Car avec ses 31 victoires et 30 défaites à une dizaine de matchs de la fin de la saison régulière, Golden State ne pointe actuellement qu’à la 10e place à l’Ouest et est loin d’être assuré de disputer les playoffs dans moins d’un mois. Problème : pour être élu MVP, un joueur se doit désormais presque obligatoirement de terminer dans le Top 8 de sa conférence, en plus de disposer d’un bilan positif, qui plus est l’un des quatre meilleurs de NBA.

Preuve en est, 41 des 50 derniers MVP possédaient l’un des deux meilleurs bilans collectifs de la ligue et ils étaient même 45 à posséder l’un des quatre meilleurs. Les seules exceptions ? Kareem Abdul-Jabbar en 1976 (bilan de 40-42, le 9e de NBA), Moses Malone en 1979 (bilan de 47-35, le 6e de NBA) et 1982 (bilan de 46-36, le 7e de NBA), Michael Jordan en 1988 (bilan de 50-32, le 7e de NBA) et Russell Westbrook en 2017 (bilan de 47-35, le 10e de NBA).

Kareem Abdul-Jabbar (1976) : 27.7 pts, 16.9 reb, 5.0 pads, 1.5 int, 4.1 ctr.
Moses Malone (1979) : 24.8 pts, 17.6 reb, 1.5 ctr.
Moses Malone (1982) : 31.1 pts, 14.7 reb, 1.5 ctr.
Michael Jordan (1988) : 35.0 pts, 5.5 reb, 5.9 pads, 3.2 int, 1.6 ctr.
Russell Westbrook (2017) : 31.6 pts, 10.7 reb, 10.4 pads, 1.6 int.

Ce n’est donc pas certain qu’en terminant meilleur marqueur de la ligue, avec une ligne de statistiques d’au moins 30 points, 5 rebonds et 5 passes de moyenne, tout en figurant dans le fameux club d’adresse des « 50/40/90 », Stephen Curry décroche un troisième titre de MVP. D’autant plus que, même si les Warriors remportaient leurs 11 derniers matchs de la saison, il leur sera vraisemblablement compliqué de bénéficier ne serait-ce que du 8e meilleur bilan de NBA…

Surtout que, de son côté, Nikola Jokic ne faiblit pas avec les Nuggets et se dirige tout droit vers sa toute première statuette Maurice Podoloff.

1 – Nikola Jokic (Nuggets)
Bilan : 40 victoires, 21 défaites – 4e à l’Ouest.
Matchs : 61 disputés sur 61 possibles.
Stats : 26.2 pts, 11.0 reb, 8.7 pads, 1.4 int, 0.6 ctr et 3.2 pdb en 35 min.
Pourcentages : 57% aux tirs, 41% à 3-pts et 86% aux lancers.

2 – Joel Embiid (Sixers)
Bilan : 40 victoires, 21 défaites – 2e à l’Est.
Matchs : 42 disputés sur 61 possibles.
Stats : 29.8 pts, 11.0 reb, 3.1 pads, 1.0 int, 1.4 ctr et 3.1 pdb en 32 min.
Pourcentages : 51% aux tirs, 38% à 3-pts et 85% aux lancers.

3 – Giannis Antetokounmpo (Bucks)
Bilan : 37 victoires, 23 défaites – 3e à l’Est.
Matchs : 51 disputés sur 60 possibles.
Stats : 28.5 pts, 11.4 reb, 6.0 pads, 1.2 int, 1.3 ctr et 3.6 pdb en 34 min.
Pourcentages : 57% aux tirs, 30% à 3-pts et 68% aux lancers.

4 – Stephen Curry (Warriors)
Bilan : 31 victoires, 30 défaites – 10e à l’Ouest.
Matchs : 53 disputés sur 61 possibles.
Stats : 31.3 pts, 5.6 reb, 5.8 pads, 1.2 int, 0.1 ctr et 3.4 pdb en 34 min.
Pourcentages : 49% aux tirs, 43% à 3-pts et 92% aux lancers.

5 – Luka Doncic (Mavericks)
Bilan : 33 victoires, 27 défaites – 6e à l’Ouest.
Matchs : 55 disputés sur 60 possibles.
Stats : 28.4 pts, 8.0 reb, 8.7 pads, 1.0 int, 0.6 ctr et 4.3 pdb en 35 min.
Pourcentages : 48% aux tirs, 36% à 3-pts et 73% aux lancers.

Mentions : James Harden (Nets), Chris Paul (Suns), Damian Lillard (Blazers), LeBron James (Lakers), Kawhi Leonard (Clippers), Julius Randle (Knicks), Rudy Gobert (Jazz)…

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités