Même si la NBA ne le cite jamais, Nick Elam est l’une des vedettes du All-Star Game. Sur son compte Twitter, il a d’ailleurs mis dans sa bio qu’il avait décroché sa deuxième sélection All-Star. C’est à lui qu’on doit cette folle fin de match en 2020, et sans surprise, la NBA a décidé de conserver la même formule, « l’Elam Ending ».
A l’origine de cette fin de match qui consiste à atteindre un nombre de points précis, ce professeur de l’université de Ball State continue de réfléchir à d’autres moyens de rendre plus attractifs les fins de match.
Les fautes volontaires ne fonctionnent que dans… 1% des matches
Mais il est patient car son invention, adoptée par la NBA en 2020, date de… 2007. Mais le but reste le même : éviter les fins de match à rallonge où une simple minute au chrono peut durer 15 à 20 minutes avec des fautes et des lancers-francs à répétition. Le plus souvent pour rien !
Il a ainsi étudié les fins de matches en NBA et en NCAA, et fait ce constat : 44% des matches NBA se terminent avec des fautes volontaires, et le chiffre grimpe à 58% en NCAA. Et pourtant, ça fonctionne dans seulement… 1% des cas ! Pour lui, c’est la preuve qu’il faut en finir avec ces fins de match à rallonge.
Terrain d’expérience du « Elam Ending », The Basketball Tournament a testé une nouvelle formule en 2020. Au « Elam Ending », les directeurs de ce tournoi d’été ont ajouté une règle liée à ces fautes qui hachent les fins de rencontre. C’est un fan, en 2018, qui avait soumis l’idée, et elle plaît à Nick Elam. En voici le principe : dans la pénalité, chaque faute donne un lancer-franc et la possession de la balle, au lieu de deux lancers-francs. Le but ? Éviter qu’une équipe ne fasse des fautes volontaires quand il y a trois points d’écart.
La FIBA intéressée ?
Ce type d’expérience commence à séduire de plus en plus de décideurs et de dirigeants. Aujourd’hui président des Sixers, Daryl Morey aimerait ainsi que la NBA teste le « Elam Ending » en présaison.
Pour sa part, la FIBA a accepté qu’une ligue d’été au Canada teste ce type de fin de match. « C’est vraiment excitant d’avoir mis un pied dans la porte sur la scène du basket international » explique Nick Elam à CBS. « C’est difficile de dire quel sera le prochain pays, mais c’est une étape vraiment importante pour ce concept. Je pensais que c’était un seuil important que d’entrer dans le monde FIBA. »
Mais il ne s’enflamme pas car en l’état, ses rapports avec la NBA restent proches du néant.
« J’aimerais que ce soit au moins dans un seul sens, mais je reste optimiste, patient et courtois, et j’espère, éventuellement, être un jour invité à la table de la NBA » conclut-il. « Je prêche pour la chapelle le plus possible. La NBA sait très bien que j’aimerais que ce nom continue d’être utilisé. Ce sera intéressant dimanche de voir combien de fois le nom « Elam Ending » sera cité à l’antenne. »