Un an après sa grave blessure, Jeremy Lamb mesure le chemin parcouru

Paradoxalement, c’est un très mauvais souvenir qui lui donne aujourd’hui le sourire. En visioconférence mardi pour aborder la réception des Warriors ce soir, Jeremy Lamb a été invité à s’exprimer sur ce jour anniversaire, un an après sa grave blessure survenue face à Toronto après une mauvaise réception.

Dans le feu de l’action, le joueur avait même oublié que ça faisait un an jour pour jour qu’il avait vu sa saison s’arrêter net. « Avec le calendrier parfois, je ne sais même pas quel jour on est ! », lance-t-il.

« C’est fou, le fait que vous mentionnez ça est fou. Repenser à ce qui s’est passé il y a un an, j’étais clairement en train de souffrir, je n’arrivais même pas à bouger. C’est super de voir tout le chemin que j’ai pu parcourir. Je continue de me renforcer, je travaille toujours dessus, mais c’est encourageant ».

La patience récompensée

Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou, l’ancien Hornet avait aussi subi une déchirure du ménisque latéral mais également une fracture du condyle latéral du fémur. La rééducation a été longue mais Jeremy Lamb a su prendre son mal en patience et attendre le bon moment pour effectuer son retour.

« Je ne me suis pas vraiment projeté », a-t-il ajouté. « Je ne voulais pas me donner de faux espoirs et penser que je pourrais revenir dans neuf ou dix mois. Si ce jour-là était arrivé et que je n’avais pas été prêt, je pense que j’aurais été frustré. J’ai donc pris les choses au jour le jour et j’ai essayé tous les jours de me rapprocher de l’objectif de revenir sur le terrain ».

S’il peut repenser à ce coup du sort avec autant de légèreté aujourd’hui, c’est principalement parce qu’il a retrouvé tous ses moyens depuis qu’il est revenu sur le parquet le 20 janvier dernier. Il n’a pas manqué une rencontre depuis et peut à nouveau assouvir sa passion et son amour du jeu. Le 25 janvier dernier face aux Raptors, l’arrière-ailier a définitivement tourné la page en scorant 22 points dans la victoire (129-114) des Pacers.

Productif et efficace

En 16 matchs, Jeremy Lamb tourne ainsi à 12.4 points et 4.4 rebonds en 25 minutes en moyenne par match et affiche surtout ses meilleurs pourcentages de réussite en carrière, au tir (50.8%), à 3-points (50% en 4 tentatives par match) et au lancer-franc (92.3%).

De quoi impressionner son nouveau coach, Nate Bjorkgren, qui était présent le soir de la blessure de Jeremy Lamb en tant qu’assistant des Raptors, et a été le témoin de l’éthique de travail de son joueur, récompensée notamment lors du dernier match remporté à Minnesota en prolongation, lorsque son panier à 3-points à sauvé son équipe dans les dernières secondes du quatrième quart-temps.

« Son caractère, sa personnalité, je m’entends vraiment bien avec lui. J’aime vraiment la personne qu’il est et j’aime lui parler, j’aime l’entraîner. J’ai été, je ne sais pas si « surpris » est le mot juste, mais vraiment fier et juste heureux de faire partie de son retour. Il a beaucoup travaillé pour revenir à ce point », a souligné coach Bjorkgren.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.