En 1999, Metta Sandiford-Artest s’appelait encore Ron Artest. Il sortait d’une saison sophomore à 14.5 points, 6.3 rebonds, 4.2 passes, 2.1 interceptions et 1.2 contre de moyenne avec la fac de St. John’s, à New York, où il est né et où il avait une chance de commencer sa carrière en NBA. Attendu en milieu de premier tour, l’enfant du Queens était en effet certain d’atterrir chez les Knicks, qui disposaient du 15e choix.
« Je disais à mon agent : ‘Je veux aller chez les Knicks, dis-le aux autres équipes s’il te plaît !’ » raconte-t-il dans le podcast All The Smoke. Il avait pourtant raté son workout avec la franchise, pour une raison… « artestienne ».
« J’ai merdé. À cette époque je faisais beaucoup la fête. J’avais été à une soirée au Flamingo, où je m’étais pris une cuite. J’étais à l’hôtel, encore bourré, je me suis dit : ‘Je ne vais pas pouvoir aller au workout là, ce n’est pas possible’. Je leur ai dit : ‘Je ne peux pas venir aujourd’hui, est-ce que je peux venir une autre fois, s’il vous plaît ?’. C’est ce qui s’est passé. Mais dans ma tête, je pensais que j’irais chez les Knicks », confie-t-il à Matt Barnes et Stephen Jackson. « Peu importe ce que je faisais, j’allais forcément aller chez les Knicks, hein ? »
Eh non, car New York va sélectionner Fred Weis avec son 15e choix, et Ron Artest est appelé juste après, en 16e position, par les Bulls. Il raconte qu’il était tellement sûr de rejoindre son club de coeur qu’il avait « un short et un t-shirt des Knicks en-dessous de (son) costume » le soir de la Draft.
Il finira par les porter officiellement en 2013. Et s’il l’avait fait en 1999 aux côtés de Patrick Ewing, Latrell Sprewell, Allan Houston et Larry Johnson ? « Ils m’auraient échangé dans les deux ans », confiait-il l’an passé. « Mais peut-être que j’aurais eu davantage de soutien. Je suis de New York, vous voyez ce que je veux dire ? Je voulais rejoindre les Knicks, ça aurait été incroyable. Ça aurait peut-être bien marché. » Ou peut-être pas…