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Le Magic, Evan Fournier, la « Balkan Night », le rap français… La grosse interview de Nikola Vucevic

Des élections américaines à la Formule 1, en passant par les repas avec les joueurs de l’ex-Yougoslavie, Nikola Vucevic nous raconte cette année 2020 pas comme les autres.

Désormais parmi les meilleurs pivots de la NBA, Nikola Vucevic a tenu son équipe à bout de bras dans la « bulle ». Les blessures de joueurs majeurs ont empêché le Magic de créer la surprise, et la franchise a encore quitté les playoffs au premier tour. Pour Basket USA, l’intérieur monténégrin revient sur cette expérience inédite, mais aussi sur ces fameuses soirées entre joueurs des Balkans, ou pour sa passion pour la Formule 1 et le rap français.

Nikola, première question classique : comment allez-vous après cette saison éprouvante ?

Je vais très bien. Je suis à la maison, on fait toujours très attention. Je suis avec mon fils le plus âgé et j’aide ma femme car nous venons d’avoir un second enfant. Je m’entraine et parfois j’essaie de me faire un petit restaurant mais vite fait. Rien de fou. J’essaie d’être le plus calme possible et de rester en forme et en bonne santé.

À propos de faire attention, quelles sont les mesures prises pour arrêter la propagation du virus en Floride ?

Ici en Floride, nous sommes au niveau 3. Avant c’était niveau 2. Avant, il y avait des restrictions en termes de capacité dans les restaurants et dans les endroits clos. Aujourd’hui tout est ouvert, sans limites, mais il faut juste porter un masque et respecter les gestes barrières. Après les gens ici font attention. Ils essaient de ne pas trop aller dans les endroits où il y a du monde. Moi par exemple si je vais quelque part, je mets mon masque, s’il y a beaucoup de monde je n’y vais pas. J’évite de rester quand je suis avec le petit dans ces lieux. Je préfère aller au parc par exemple. Là je sais que c’est plus « safe » et qu’il y a de l’espace.

« Je pense que nous allons commencer le 22 décembre »

Est-ce que c’est compliqué de se préparer sans pouvoir se projeter ? Aujourd’hui, on ne sait pas encore quand la saison va commencer.

Un peu. Habituellement, je fais un plan précis avec ce que je veux faire et surtout à quel moment de la préparation, mais je pense que nous allons commencer le 22 décembre. Mais je me prépare comme si on reprenait mi-janvier. Si c’est plus tôt, ce n’est pas trop grave de toute façon car je m’entraine dur tous les jours. Faut être prêt pour le camp. Je pense que tout le monde est obligé de s’ajuster mais c’est comme ça. C’est une situation nouvelle pour tout le monde mais il faut s’y habituer.

Avez-vous accès à la salle et quels sont les aspects de votre jeu que vous souhaitez travailler ?

Nous avons accès à la salle, et donc je fais la même préparation qu’en été. Beaucoup de cardio, de la musculation et du basket. Je ne change pas mes habitudes, je veux être prêt quand la saison va reprendre donc je m’en donne les moyens. Je n’ai pas trop changé, sauf peut-être les timings de certaines choses, mais au final ça revient au même. Mon but est de tout faire pour être au top. Donc le principal c’est de bien bosser en étant sérieux.

Le fait de reprendre la saison le 22 décembre et qu’elle soit raccourcie augmente-t-il le risque de blessure ?

Pas forcément. Les équipes qui ont terminé fin août ont eu du repos. Après j’avoue que pour les Lakers ou le Heat qui sont allés en Finals, ça risque d’être un peu compliqué. On aimerait tous avoir quatre mois comme d’habitude mais c’est une nouvelle situation. Il faut s’ajuster, faire les choses comme il faut. C’est comme ça, on doit faire avec et tenter de trouver les solutions.

Il faut reconnaître que c’est une situation assez folle… À l’image de cette année 2020 que ce soit en NBA ou dans le monde.

Oui, c’est fou. Pour la ligue, pour le monde. Il y a eu la mort de Kobe. Je pense que ça été un choc pour tout le monde et ça le restera pendant longtemps. L’arrêt de la ligue, la pandémie dans le monde et le fait de jouer dans une bulle… C’est complètement fou mais c’est comme ça.

Le 11 mars, la NBA s’arrête à cause du Covid-19. Est-ce que vous vous souvenez ce que vous étiez en train de faire à ce moment-là ?

On devait jouer le lendemain à Chicago. J’étais chez moi, je venais juste de terminer de diner. Je regardais une série avec ma femme et je reçois des textos d’amis dans la ligue qui me disent qu’un joueur vient d’être positif et que la saison va sans doute se stopper. Moi je ne pensais pas qu’il pouvait stopper, juste peut-être isoler les cas et continuer comme ça. Surtout on ne savait pas grand-chose sur le Covid. On ne savait même presque rien. Puis dix minutes après la décision tombe, la ligue s’arrête.

Mais le plus dur, c’est de se dire : on fait quoi maintenant ? On reprend quand et comment ? Puis petit à petit, on s’est rendu compte que la situation était assez sérieuse. Donc on savait que la pause allait être assez longue. À partir de ce moment-là, on ne pensait plus trop au basket mais surtout à la santé de notre famille, de nos proches et aussi de la nôtre. Puis il y a eu le confinement où tu ne peux pas sortir, tu ne peux voir de monde, plus faire ce que tu avais l’habitude de faire. Le basket est devenu secondaire. Cela a été un choc pour tout le monde car on était en pleine saison, on commençait à penser aux playoffs, à monter en régime pour être prêt pour les gros matchs. C’est très dur pour tout le monde et pas que pour nous, les joueurs NBA. Alors oui, nous sommes une ligue médiatisée, tout le monde regarde du sport et la NBA mais combien de personnes dans le monde ont perdu leur travail et la vie ? Et on n’en parle pas autant car ils ne sont pas connus comme les joueurs NBA, mais il faut savoir et se rendre compte que beaucoup de personne ont souffert.

« Des personnes ne prennent pas assez au sérieux ce virus »

Ce soir-là, la NBA a aussi prouvé sa puissance et son influence. Quand Adam Silver a dit stop, toutes les ligues du monde ont arrêté ensuite.

Tout à fait. Quand la NBA a pris cette décision intelligente, tout le monde a suivi. Toutes les autres ligues ici aux États Unis ont stoppé. Idem pour les autres compétitions comme la Ligue des Champions de foot par exemple. Ils avaient besoin, je pense, de prendre du recul sur la situation. Quand ils ont vu que la saison pouvait reprendre alors ils l’ont organisé de façon parfaite. Et les autres ligues aussi ont suivi. Les gens ont eu une bonne idée de continuer la saison. Faire du sport et voir du sport malgré le Covid a sans doute donné du plaisir aux gens.

Le monde a changé avec cette crise sanitaire et la pandémie…

Oui mais les gens sont maintenant un peu habitués. Il faut faire très attention et respecter les règles. On doit vivre avec. Ce n’est pas facile mais c’est primordial. Le plus gros problème, c’est que certaines personnes ont du mal à vivre avec les règles imposées par les États. Ce sont des experts qui donnent les recommandations. Des gens qui ont étudié ce virus. Gardez les distances, mettez votre masque, lavez-vous les mains. Des choses simples qui doivent être impératives pour tenter de vivre avec ce virus en attendant le vaccin. Il faut faire attention. Il ne faut pas oublier que c’est un virus dangereux et donc il ne faut pas se relâcher. Des personnes ne prennent pas assez au sérieux ce virus. Pourtant il y a eu énormément de morts et de gens touchés. Je pense que c’est ça le plus gros problème.

Vous avez eu la chance et l’opportunité de jouer dans la bulle. Aucun cas de Covid, une gestion idéale. Que retenez-vous de cette expérience ?

C’est incroyable. Ce qu’ils ont réussi à faire c’est super impressionnant. Le monde, les États-Unis étaient à l’arrêt et ils ont réussi à tout relancer en si peu de temps. Je ne pense pas que les gens puissent se rendre compte combien c’était compliqué de réaliser une chose pareille. Tu fais venir 22 équipes dans un même lieu, tu dois préparer les hôtels, les chambres, les salles, la nourriture. Les gens qui travaillent sur le campus pour que nous ne manquions de rien. Les salles de musculation étaient incroyables, les bus pour faire le trajet. Tout était très bien organisé.

Mais il manquait la famille…

Oui, c’est vrai, tu avais le manque de ta famille mais ce n’est pas comme si avec la pandémie tu pouvais bouger partout avec ta famille. Après, j’aurais bien aimé que nos familles soient présentes. Parce que ce n’était pas un hôtel avec qu’un bâtiment. Tu avais une piscine au milieu, avec une cour, un lounge, tu avais de quoi faire. C’est pour cela que tu ne pouvais pas t’ennuyer. Puis quand les matchs ont débuté, on s’est mis à jouer et s’entraîner, mais tu avais un peu de temps pour profiter, tu trouvais toujours des choses à faire pendant les après-midis. Tu joues aux jeux vidéo, tu vas à la piscine ou tu regardes un film. Après on pouvait aller voir les autres joueurs dans les autres hôtels. Je n’ai pas eu un seul problème. Très sécurisé, il y a eu zéro cas de Covid dans la bulle. Les salles étaient bien organisées. Certes, il n’y avait pas de fan mais le parquet était niveau NBA, pareil pour les salles d’entrainement, pour la salle de musculation. C’était top. Personnellement, je l’ai accepté dès le départ. Je suis rentré dans la bulle avec ça en tête. En me disant que je pouvais garder mon travail, continuer à faire ce que j’aime, continuer à jouer au basket. Je ne me suis jamais plaint de cette situation et de la vie dans la bulle.

« Avec Aaron Gordon et Jonathan Isaac on aurait pu mieux défendre Giannis »

Pourtant, plusieurs joueurs ont montré du mécontentement, notamment au niveau de la nourriture…

Ce n’était pas très bien de faire ça. C’est un peu moche. Tu as des gens dans le monde qui ont du mal à se nourrir et depuis la pandémie, ils ont perdu leur travail. Ils ne savent pas quand ils vont reprendre, quand le prochain chèque va arriver et nous on se plaint parce notre poulet n’est pas bien cuit (rires). Oui, ce n’était pas de la bouffe comme nous étions habitués durant les saisons, pas des restaurants 5 étoiles mais ce n’était affreux non plus. Et puis on vient d’arriver, laisse un peu de temps. Ne le met pas sur Instagram. On avait un téléphone pour dire si on avait un problème et ils étaient là en cinq minutes. Je n’ai jamais manqué de rien, ils ont été toujours été réactifs. Et puis quand tu fais des championnats d’Europe ou du monde, excuse-moi mais la bouffe n’est pas top. Quand tu fais de la bouffe pour 500 personnes c’est impossible de faire ça bien. Sur le campus, tu avais des restaurants, tu pouvais faire venir ton chef et tu pouvais même commander à manger dehors et te le faire livrer. Ce n’est pas le top mais j’ai déjà connu pire.

Être dans une bulle à 15 minutes de chez toi et se dire que l’on ne peut pas voir ses proches… C’est dur, non ?

Au départ, je me suis dit que ce serait compliqué. Dans la même ville que ma femme, mes enfants sans les voir, ce n’est pas simple. Mais rapidement, j’ai réussi à ne pas y penser. Alors oui, ils m’ont énormément manqué. La seule chose que je me suis dit c’est : « Quand c’est fini, je peux rentrer en 10 minutes ». Et c’est ce qu’il s’est passé. On a été éliminé, et le lendemain j’étais chez moi après 10 minutes de route. Pas besoin de prendre l’avion pendant 4-5 heures. Certains moments ont été difficiles, mais à chaque fois dans ma tête je me suis dit : « Ecoute, tu es là pour 2-3 mois. Fais-le, c’est le mieux pour toi et pour ma famille. » Pour un futur radieux. Si tu penses comme ça alors c’est plus simple. Par contre si tu y vas en te disant que ça va être insupportable alors tu ne seras pas au top. Il faut aussi penser aux prochains jeunes qui vont arriver dans la ligue et la ligue aujourd’hui fait de très bonnes choses à l’image de cette bulle. On joue au basket, c’est notre sport, notre passion. Quand les joueurs ont vu comment les choses se passaient à l’intérieur alors je pense qu’ils se sont sentis de mieux en mieux.

Sur le plan sportif, Orlando a une nouvelle fois échoué au premier tour des playoffs…

Tu sais, c’est un peu dur quand tu finis 8e puisque tu prends la meilleure équipe de l’Est. On avait des blessures sur des postes importants. Je ne sais pas si on aurait pu les battre mais je sais qu’avec Aaron Gordon et Jonathan Isaac on aurait pu mieux défendre Giannis. Là, on n’avait pas ça… On a gagné le premier match, et après ils ont bien joué et remporté la série. Mais je pense que nous avons mieux joué que l’an dernier. On a montré des progrès mais quand tu termines aux deux dernières places qualificatives pour les playoffs, c’est dur d’espérer une qualification.

Que manque-t-il à Orlando pour passer un tour ou alors terminer plus haut lors de la saison régulière ?

Cette saison, on a eu des blessures, et au complet on aurait peut-être terminé plus haut. Il nous manque, je pense de l’expérience sur les postes extérieurs et surtout de l’adresse. C’est compliqué dans la ligue d’aujourd’hui quand tu ne peux pas tirer de loin. Mais on doit travailler, avoir un peu de chance sur les blessures et croire en nos capacités.

All-Star la saison passée et avec un gros contrat à la clé, est-ce que votre statut dans la ligue a changé ?

Je pense que j’ai toujours eu un bon respect de la part des autres joueurs. Mais quand tu ne vas pas en playoffs, quand tu ne gagnes pas, c’est compliqué. Par contre ça devient différent quand tu commences à gagner et que tu es le meilleur joueur d’une équipe qui va en playoffs. J’ai réussi à passer un cap, à monter d’un niveau. Beaucoup de joueurs qui me respectaient déjà auparavant savent que j’appartiens au top. C’était important pour moi de le montrer sur le terrain. Ça m’a donné un peu plus de confiance. Tu sais, ce n’est pas simple de perdre soir après soir, de devoir stopper sa saison début avril car tu n’arrives pas à aller en playoffs. L’an dernier j’ai été All-Star, mais je n’ai pas bien joué en playoffs. Là cette saison, j’ai fait une grosse série. C’est bien pour le mental, pour la confiance et surtout c’est bien de voir que je peux être dominant même en playoffs. Dans le regard des autres GM, d’autres coaches tu sens plus du respect. Ça fait plaisir de s’en rendre compte. Pour moi c’est le plus important : que les autres joueurs, coaches et membres de la Ligue me respectent. Les médias je m’en fiche un peu, ils ont leurs opinions. Le respect de la ligue montre que j’ai travaillé dur pour en arriver là.

Avec votre nouveau contrat, on peut dire que vous allez encore faire un bon bout de chemin du côté d’Orlando ?

Le but était pour moi de rester ici. D’aider l’équipe à progresser et à se développer. C’était aussi le but des dirigeants qui m’ont proposé un contrat de quatre ans. Après on verra, tout peut aller vite dans cette ligue et tout peut changer dans un an ou deux s’ils pensent qu’il faut modifier les choses. Mais je ne me préoccupe pas trop de mon futur. Je suis là, je suis heureux et ma famille aussi. Après, si ça doit changer, ce sera parce il faut que ça change. Les échanges font partie de la NBA.

En espérant qu’Evan Fournier reste encore à vos côtés…

Je ne sais pas encore ce qu’il va faire. J’espère qu’il va rester car c’est un joueur très important pour nous. Comme tout le monde le sait, nous sommes proches et j’aime le savoir dans mon équipe. C’est un bon ami. On se parle tous les jours, de tout et de rien. Je sais qu’il est rentré en France pour être avec sa femme et son fils. Mais il va devoir rentrer bientôt avec tous les changements qu’il y a. Et puis c’est certain qu’il ne va pas vouloir rester confiné à Paris donc il va vite nous rejoindre ici.

« Un joueur a sorti son enceinte, nous avons commencé à mettre de la musique, à boire et cela a duré jusqu’à 3 heures du matin »

Les relations d’amitié sont importantes dans la Ligue. Dans la bulle à Orlando, on a vu plusieurs repas entre joueurs de différentes équipes et notamment entre les joueurs de l’ex-Yougoslavie alors que certains de vos pays étaient en guerre…

Entre nous, on n’en parle jamais. Ça ne se ressent pas dans nos relations. Ce n’est pas de notre génération. C’était il y a 25-30 ans et même si on n’oublie pas, cela ne nous intéresse pas. Nous avons laissé ça derrière nous, et on avance. Ce qui s’est passé est triste, c’est horrible mais c’est derrière nous et on n’en parle pas. Du moment que le mec est un bon gars, je me fiche de savoir d’où il vient, de quel pays et de quelle religion. Le principal c’est qu’il soit une bonne personne. Vraiment ce qu’il s’est passé auparavant on s’en fiche, on n’en parle jamais. Ce repas était vraiment bien. Le premier soir, il y avait Doncic, Boban, Jokic, Dragic, Cancar et moi. Le second, Nurkic, Hezonja et Zubac nous ont rejoints. Mais le premier soir c’était quand même dingue. C’était le soir du boycott. Nous étions juste là pour manger et boire un verre. Un joueur a sorti son enceinte, nous avons commencé à mettre de la musique, à boire et cela a duré jusqu’à 3 heures du matin. C’était parfait. Nous étions dans la bulle, on ne parlait que basket, vivait basket et là tu pouvais parler d’autres choses. Tu étais relax, nos familles nous manquaient, nos pays nous manquaient et de pouvoir se changer les idées a été très importants pour tout le monde et pour la suite. Une vraie fête façon Yougo.

Ce soir du 26 août, c’est le soir du boycott. Tout a failli se stopper ce soir-là…

Les choses ont commencé avec la mort de George Floyd. Le mouvement Black Lives Matter et toutes les choses que la NBA et nous-mêmes avons mis en place pour faire passer des messages et surtout pour changer les choses. Et quelques semaines plus tard, ça se passe dans le Wisconsin. Et là tu te demandes pourquoi tu fais tout ça. Je pense que pour certains joueurs, ça été dur de gérer tout ça. Il fallait je pense faire un petit break de quelques jours… On a enchainé les matchs, on avait besoin de réfléchir. Nous nous sommes réunis, nous avons échangé pour voir ce que l’on pouvait changer pour faire passer encore mieux nos messages. Nous avons parlé avec les propriétaires. Ils ont aidé financièrement pour qu’il ait du changement. Je pense que ça a été nettement mieux après. Tout est rentré dans l’ordre et c’est très bien pour tout le monde.

Il y a l’élection présidentielle dans quelques jours aux États-Unis. Est-ce que c’est un sujet que vous suivez…

Non car je n’aime pas la politique. Franchement, je n’aime pas ça. Je ne veux pas rentrer dans les détails, pas envie de dire des choses… Bref je n’aime pas trop. Après tu as l’impression que ça va être les élections les plus importantes de l’Histoire. Honnêtement, dans la vie de tous les jours, les gens en parlent mais pas autant que dans les médias. J’ai l’impression que les médias en font un peu trop. Faire du buzz afin que tout le monde en parle. Après oui, il faut voter pour qui tu as envie, pour ce que tu crois. Moi, ce qui me gêne beaucoup c’est que les débats entre républicains et démocrates apportent beaucoup de séparation entre les gens aux États-Unis. Si tu es républicain, tu déteste les démocrates, si tu es démocrate, tu dois détester les républicains. Non, ce n’est pas comme ça… Les gens ont leurs visions sur certaines choses politiques ou économiques mais ça ne fait pas de toi une mauvaise personne. Ce n’est pas parce que tu es républicain que tu es Donald Trump. Moi j’en connais qui ne sont pas fan de lui mais comme ils sont républicains ils vont quand même voter pour lui. Mais je ne veux pas rentrer dans les détails. Le but est de travailler ensemble pour améliorer la vie et les choses ici. Pas de se séparer et de se diviser car ça ne fait pas avancer le pays. Après je ne veux pas donner mon avis sur cette élection. Il y a trop de tension par rapport à ça. Et c’est aussi à cause des médias et des réseaux sociaux. C’est l’impression que j’ai quand je parle avec des gens qui impliqués dans tout ça.

Pour revenir à quelque chose de plus léger, on a noté que vous êtes un amoureux de sport en général. On imagine que la ligue des Champions et la Formule 1 ont rythmé votre été…

Moi je regarde le basket, j’adore ça. Mais quand je peux regarder autres chose, je le fais ! Personnellement, c’est le foot à fond. La Juventus (rires). Mais je me suis remis à fond dans la Formule 1. Jeune, j’étais un grand fan, mais j’avais un peu lâché. Je trouvais moins intéressant, il n’y avait pas trop de nouveaux pilotes qui étaient intéressants. Je regardais les résultats, mais de loin. Là c’est différent. J’adore cette nouvelle génération. Et puis avec le jeu sur la Playstation, tu es obligé d’aimer. Il est trop bien. Je ne suis pas très loin de rattraper Lewis Hamilton (rires). J’ai mon volant, j’adore vraiment.

« En France, chaque rappeur à son style, sa personnalité »

Du coup vous avez regardé la série sur Netflix ?

Bien sûr. Elle est très bien mais ça reste une série donc un show. Par exemple le passage quand Pierre Gasly quitte Red Bull, tu as l’impression que c’est une histoire d’amour. Presque la fin du monde, une musique triste. Après je comprends, pour le public il faut faire un show, histoire d’attirer plus de monde et pas que les fans. Et d’ailleurs plein de gens qui ne regardent pas le dimanche le grand prix ont adoré la série. Quand tu es un grand fan de Formule 1, que tu lis des articles sur ça, tu sais que ce n’est pas tout le temps comme ça. Là ils mettent de la musique, du drame. C’est quand même très bien fait et c’est super bien à regarder.

Autre passion, le rap…

J’adore le rap français. J’ai bien sûr écouté Booba. Notamment Dolce Vita dans la piscine lors de mes après-midis dans la bulle dans la piscine. Je prenais mon enceinte et je faisais écouter à tout le monde. Certains ont aimé le « beat » mais ils ne comprennent pas les paroles. Il faut savoir que je préfère le Rap français au Rap US. Je le trouve meilleur. J’adore Niska, j’écoute souvent son dernier album, Maes et Ninho pareil. J’ai pleins de bon titres dans mes playlists. La musique fait partie de ma vie. Je l’écoute tout le temps à fond et notamment dans la voiture. Il y a tellement de talents en France. Les rappeurs que je viens de citer sont des artistes. Booba reste mon favori mais les autres sortent de vrais tubes. Ici, les sons sont toujours les mêmes, tout le temps. Alors qu’en France, chaque rappeur à son style, sa personnalité.

À l’image de Kevin Séraphin, qui vient de prendre sa retraite, vous pourriez vous lancer dans la production musicale ?

Effectivement, j’ai vu que Kevin avait pris sa retraite… Mais, je ne suis pas assez bon pour ça. Je ne m’y connais pas assez. Je ne peux pas aller trouver des jeunes talentueux et leur dire quoi faire. Produire de la musique c’est un métier et il serait injuste pour les gens qui savent très bien le faire de leur voler la vedette. C’est des pros, moi je suis un amateur. J’adore ça, je peux écouter autre chose que le rap tant que la mélodie me plait.

Propos recueillis en visio-conférence

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