Les aficionados de The Association – Boston Celtics ont pu découvrir dans ce quatrième épisode les réactions du groupe au départ inattendu de Kendrick Perkins. Émotion sincère et intense, Chris Bosh en aurait même versé sa larme devant le tube cathodique (on blague…).
Trois semaines se sont écoulées depuis l’infanticide et Perk’ peut en parler à tête reposée. Toujours en quête d’une maison, le Texan est heureux à OKC, « je suis content de me retrouver dans un projet aussi excitant ».
Il ne garde aucune amertume envers Danny Ainge, « j’ai compris que c’était un business et que ça n’altèrerait pas mon amitié avec les gars. »
D’ailleurs, le pivot du Thunder parle encore quasi tous les jours avec Rajon Rondo.
« Le trade n’a pas altéré mes relations avec mes anciens coéquipiers, c’est cool. Boston va me manquer évidemment, j’ai eu Danny (Ainge) au téléphone le jour du deal, c’était difficile pour nous deux. J’ai compris que c’était un business et qu’il avait fait ce qu’il pensait être juste pour l’équipe. Avec du recul, je regarde en arrière et je me sens béni d’avoir été membre d’une équipe championne. Je suis reconnaissant aux Celtics pour tout ce qu’ils m’ont apporté depuis ma sortie de lycée en 2003. Je n’ai aucune amertume et surtout, je ne vais pas me plaindre.«
Doc Rivers met son véto… puis cède
Free-agent en juin prochain, Perkins pouvait quitter Boston sans rien laisser en échange. OKC proposait à Ainge de récupérer deux joueurs pour le prix d’un, Nate Robinson ne faisant pas partie de ses plans. Les Celtics ne pouvaient pas faire mieux que 22 millions sur quatre ans, soit 13 de moins au final que l’offre du Thunder. Alors certes, Jeff Green et Nenad Krstic doivent encore être prolongé, mais pour le boss du Trèfle l’opportunité ne se refusait pas.
« C’est peut-être ma situation contractuelle qui a provoqué ce départ« , confesse Perk’. « Ou alors ma blessure. Je ne sais pas.«
Une chose dont il peut être certain: Doc Rivers a longtemps mis son veto pour empêcher le départ de celui qu’il considère comme un fils.
« Au moment où Kendrick m’a appelé, il était question d’un autre deal et j’essayais de le faire échouer. Mais je lui ai dit que quelque chose pouvait quand même se passer« , conte le coach du champion 2008.
Les C’s sont alors au Four Seasons de Denver, à quelques heures d’un match face aux Nuggets. Blessé l’avant-veille à Golden State, Perkins est certain de ne pas jouer. Mais il pense alors se rendre au Pepsi Center avec ses potes. Et puis le second deal est arrivé sur la table, et le Doc a dû se résigner.
« C’est la chose la plus difficile que j’ai eue à faire depuis que je suis dans cette ligue. C’était comme vous séparer d’un de vos gosses. J’ai eu beaucoup de mal à faire la part entre l’affectif et le sportif. Perk avait un état d’esprit énorme, il dispose de tous les intangibles qu’un coach cherche chez un joueur. On a tous décidé de faire ce trade, mais ça m’a blessé et me blesse encore« , avoue le technicien de la franchise aux 17 titres.
« C’était très dur, j’ai dû faire mes adieux rapidement. Je ne m’y attendais tellement pas. J’ai été très surpris et heureux de la réaction des fans, ils ont vraiment apprécié ce que j’ai apporté à cette franchise. Je sais bien que personne ne voulait vraiment faire ce deal. Ils se devaient de le faire pour des raisons sportives, c’est différent et je comprends« , assure le nouveau numéro 5 du Thunder.
Avec 5 pts et 7 rbds de moyenne, le Texan est encore en période d’intégration et de remise en jambes. Lui le premier doit prendre l’habitude de se voir en bleu !