Avec 7 points de moyenne en carrière entre 1992 et 2008, Robert Horry n’a pas eu une très grande carrière. On se souvient d’ailleurs qu’il était surnommé « Horry-ble » à son arrivée en NBA.
Mais l’ancien ailier d’Alabama était parfait dans le système des Rockets version Hakeem Olajuwon puisque sa polyvalence et sa taille permettaient de l’utiliser aux postes 3 ou 4, et il profitait des fixations de son pivot pour planter à 3-points ou pour dunker dans le trafic en « trailer ».
Néanmoins, la très grande force de Robert Horry, et c’est ce qui lui a permis de marquer l’histoire et les mémoires, c’était sa remarquable capacité à inscrire le tir décisif en playoffs. De Houston à Los Angeles en passant par San Antonio, il a remporté sept titres (1994, 1995, 2000, 2001, 2002, 2005 et 2007). Et ce n’est pas uniquement parce qu’il était toujours bien placé et chanceux d’être sur le banc des différentes dynasties.
Il se réveille à l’heure des playoffs…
L’ancien ailier-fort a pesé dans les bagues qu’il a gagnées, en playoffs comme en Finals, et il a sauvé Kobe Bryant, Shaquille O’Neal ou encore Tim Duncan à de nombreuses reprises. Les Kings en 2002 ou les Pistons en 2005 peuvent en témoigner.
« Robert est comme ça : il ne fait rien de la saison régulière, il n’a pas l’air de vouloir jouer et on le met en dernier quart-temps d’un gros match, et là, il est prêt à jouer », livrait, admiratif, Tim Duncan après le Game 5 des Finals 2005. « Aussi dingue que celui puisse paraître, c’est comme ça qu’il fonctionne. »
La vraie question, c’est de savoir si un joueur avec sept bagues doit entrer au Hall Of Fame. Il est d’ailleurs le seul joueur à avoir remporté sept bagues sans porter le maillot des Celtics !
« Le truc le plus dingue avec le Hall Of Fame, c’est que si vous regardez, vous verrez plein de gars qui ont moins de stats que moi » expliquait-il en 2015. « Que j’y aille ou pas, ça me va. Mais ça ne me préoccupe pas car la moitié des gars au Hall Of Fame n’ont pas réussi la moitié de ce que j’ai accompli. »
Il a joué avec la crème de la crème
« Une part de moi espère ne jamais y entrer car tant que vous n’y êtes pas, on parle de vous. Une fois que vous êtes au Hall Of Fame, on vous oublie. Au final, le plus important, c’est de savoir que les villes où j’ai joué se souviennent que j’ai ramené des titres, et que mes coéquipiers savent qu’ils avaient le meilleur coéquipier possible. »
Des coéquipiers très prestigieux puisque Robert Horry peut se targuer d’avoir aidé Hakeem Olajuwon, Clyde Drexler, Kobe Bryant, Shaquille O’Neal, Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili à gagner des titres.