Michael Jordan a-t-il mis trop de pression aux Bulls ?

Samedi, lors de la cérémonie des 20 ans du premier titre des Bulls, Michael Jordan a déclaré devant un United Center bouillant comme aux plus beaux jours qu’il ne serait pas étonné de voir la franchise remporter six titres supplémentaires.

Difficile de faire mieux niveau pression mais ses jeunes successeurs ne s’enflamment pas.

« C’est beaucoup de pression, » déclarait Rose, le sourire en coin, à ESPN après l’entraînement d’hier. « Je ne sais pas pourquoi il a fait ça. On essaie toujours d’être capable de garder le même rythme sur 48 minutes et c’est la seule chose qui nous intéresse actuellement. Ça et Washington (leur prochain adversaire). Voilà nos objectifs pour l’instant. »

« Quand vous commencez à écouter les autres, c’est là que les problèmes commencent… »

De son côté, Carlos Boozer, plus expérimenté que Rose, préfère remettre les choses dans leur contexte.

« C’est un super compliment. J’espère que nous y arriverons. Mais il ne faut pas brûler les étapes. On ne peut pas dire ‘on sera bons dans l’avenir’… nous voulons être bons maintenant. Super compliment mais nous devons déjà commencer par en gagner un. »

Même son de cloche du côté de Thibodeau qui sait parfaitement à quel point la route qui mène au titre est longue et parsemée d’embuches.

« Je n’avais même pas entendu. Mais vous savez, Michael représente tellement de choses ici. Je pense que c’est bien. Mais pour nous, l’important c’est ce que nous pensons. Quand vous commencez à regarder ailleurs ou à écouter les autres, c’est là que les problèmes commencent. »

A l’heure actuelle, les Bulls sont déjà assurés de terminer en tête de leur division, ce qui n’était plus arrivé depuis… 1998. L’année de leur dernier titre.

De plus, Derrick Rose et Tom Thibodeau font respectivement partie des favoris pour les titres de MVP et de coach de l’année. Enfin, les Bulls pourraient devenir cette saison la première franchise de l’histoire à remporter tous les matches au sein de sa division (il leur reste encore quatre matches).

Dans ces conditions, difficile pour les fans, même les plus raisonnables, de ne pas commencer à rêver.