À l’instar de son ancien coéquipier Robert Horry, Derek Fisher compte lui aussi une jolie collection de tirs décisifs malgré son statut de « role player ». De son légendaire shoot à 0,4 seconde face aux Spurs à ses tirs cruciaux face au Magic lors du Game 4 de la finale 2009, en passant par son lay-up lors du Game 3 face aux Celtics l’année suivante.
« C’est fou, ça fait dix ans », lâche-t-il au Los Angeles Times, en repensant à cette fameuse finale 2010 face aux Celtics, année du dernier titre des Lakers. Une finale terminée sur un Game 7 de légende, marqué par le tir de Ron Artest en toute fin de rencontre.
Un peu plus tôt dans ce quatrième quart-temps, Derek Fisher a pourtant lui aussi réussi un shoot important.
À six minutes du terme, les Lakers ont encore trois points de retard. Menés pendant la grande majorité de la partie, les Californiens ne sont plus loin de combler définitivement leur retard. Les Celtics ont compté jusqu’à 13 points d’avance, ce qui est conséquent pour un match si âpre.
Pau Gasol a le ballon poste bas mais voyant un début de prise à deux de Rajon Rondo, il ressort le ballon vers un Derek Fisher démarqué : ça rentre. Explosion du Staples Center et soulagement pour le joueur qui n’avait pas rentré un tir primé jusque-là (0/8). Les Lakers égalisent, poursuivent leur « run » et ne seront plus rattrapés.
« J’ai rentré un premier tir dans le premier quart-temps puis celui-ci dans le quatrième, » se souvient Fish, auteur de 10 points ce soir-là. « Rondo est bon pour contester les tirs. Il était bien placé sur mon dernier tir à 3-points mais sans que je sois contraint de changer mon tir. En le rentrant, avec cette énergie qui montait déjà en puissance, c’était une atmosphère de folie. »
Dans les minutes qui suivent, Los Angeles s’impose face à son rival historique. Derek Fisher remporte, comme Kobe Bryant, sa cinquième bague. Sans doute la plus savoureuse : « C’est comme si vous ne pouviez pas vraiment dire que vous faites partie de l’histoire des Lakers sans avoir battu les Celtics à un moment donné. On ne peut tout simplement pas. Ça collait bien de finir face aux Celtics. C’était comme si tout avait mené à cette série, pour Phil (Jackson), pour Kobe, pour moi, pour les fans des Lakers. »