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La fin des dynasties | 1991, la séropositivité de Magic Johnson met fin au « Showtime »

Alors que « The Last Dance » raconte la fin de la dynastie des Bulls de Michael Jordan, gros plan sur la fin d’autres équipes qui ont dominé la NBA. Comme les Lakers de Magic Johnson.

1988, les Celtics de Larry Bird poussés dehors par les « Bad Boys »
1969, Bill Russell a perdu son feu sacré

Selon ESPN, ils sont la troisième plus grande dynastie de l’histoire NBA, derrière les Celtics de Bill Russell et les Bulls de Michael Jordan. Entre la Draft de Magic Johnson en 1979 et sa première retraite en 1991, les Lakers vont en effet remporter cinq titres (1980, 1982, 1985, 1987 et 1988) en 12 ans et disputer neuf Finals !

La fin de l’histoire est connue, et l’un des évènements marquants de l’histoire NBA. Alors que Los Angeles s’est incliné face à Chicago en Finals, le meneur du « Showtime » rentre de Paris, où il a remporté l’Open McDonald’s, et se plie à un examen de routine, à quelques jours du début de la saison, qui révèle son infection par le VIH.

« Vous me manquerez tous. Mais la vie continue. Je vais continuer ma route. Je vais vaincre cette maladie et je vais continuer à m’amuser »

Magic Johnson n’a que 32 ans, et il était encore le dauphin de Michael Jordan pour l’élection du MVP, l’année précédente. Ses Lakers sont toujours une place forte de l’Ouest et l’annonce est donc un énorme choc.

À l’époque, le VIH est encore mal connu, et toujours associé à la communauté homosexuelle ou aux héroïnomanes. La séropositivité de la superstar de Los Angeles jouera donc un rôle clé auprès du grand public, pour faire comprendre que tout le monde peut être touché, mais elle marque de facto la fin de la carrière de Magic Johnson. Et pour beaucoup, à ce moment-là, c’est carrément sa mort imminente que le basketteur vient d’annoncer.

« Ce n’est pas comme si ma vie était foutue », assure pourtant ce dernier devant la presse, lors de cette fameuse conférence du 7 novembre 1991. « Parce qu’elle ne l’est pas. Je vais continuer à vivre. Rien n’a changé. Je dois juste suivre un traitement et quitter la franchise. C’est un nouveau défi dans ma vie. Je vais continuer à mener ma petite vie et vivre encore longtemps. Vous me reverrez. J’ai l’intention de rester proche des Lakers. Bien sûr, les batailles et les guerres vont me manquer. Vous me manquerez tous. Mais la vie continue. Je vais continuer ma route. Je vais vaincre cette maladie et je vais continuer à m’amuser. »

La retraite de Magic Johnson (même s’il reviendra jouer la fin de saison 1996) marque donc la fin définitive du « Showtime », mais ce dernier s’était déjà bien effrité auparavant.

Lors des Finals 1991, Los Angeles avait bien surpris Chicago lors du premier match, Michael Jordan ayant du mal à contenir Magic Johnson et se retrouvant gêné par les fautes. Même chose lors du deuxième match, quand « His Airness » s’est retrouvé avec deux fautes au bout de huit minutes. C’est alors que Scottie Pippen a pris le relais, mettant une pression folle au meneur adverse, le défendant sur tout le terrain et coupant le rythme californien.

Considérablement gêné par la défense de l’ailier de Chicago, et avec un James Worthy qui traînait une entorse de la cheville depuis la finale de conférence face aux Blazers, Magic Johnson n’a pu que constater les dégâts.

« On est abattus, frustrés. On s’attendait à une belle série et ils nous dominent comme ça. Mais je n’ai pas de regret, ils nous ont juste donné un bon coup de pied au cul », déclare ainsi le meneur, après le succès 4-1 des Bulls, qui viennent gagner trois matchs au Forum de Los Angeles et remportent leur premier titre. Magic Johnson est même fier de transmettre le flambeau à Michael Jordan. « Je suis allé le féliciter après le match. J’ai vu les larmes dans ses yeux. Je sais ce qu’il traverse. Il n’y a pas de meilleur sentiment. C’est incroyable, irréel. »

Le meneur connaît bien ce sentiment pour l’avoir déjà connu cinq fois, mais rester au sommet n’est jamais simple.

Pat Riley, une main de fer dans un gant de fer

Cette saison 1990-1991 est d’ailleurs une bouffée d’air frais pour Magic Johnson et les Lakers, qui ont retrouvé le sourire suite à l’arrivée de Mike Dunleavy et au départ de Pat Riley. Le coach, qui a pourtant remporté quatre titres à Los Angeles, a fini par épuiser tout le monde avec ses méthodes et sa poigne de fer.

Balayés par les Pistons d’Isiah Thomas lors des Finals 1989, les Lakers perdent Kareem Abdul-Jabbar, parti à la retraite, et l’effectif évolue. La saison 1989-1990 sera donc compliquée pour le groupe, au bord de la crise de nerfs.

« Les shootarounds sont passés de quarante minutes à une heure et demie avec beaucoup de vidéo », explique Michael Cooper dans le livre « Showtime ». « C’était plus fatiguant mentalement qu’autre chose. Coach Riley avait un peu changé. Il n’était plus aussi ouvert qu’avant. Si vous aviez une suggestion, il ne le prenait pas mal. Il ne la prenait pas, tout simplement. Il écoutait. Puis c’était du genre : « OK, tu m’as donné ton avis, d’accord, mais on va faire comme ça ». Alors que par le passé, il vous écoutait vraiment et passait une sorte de compromis avec vous. C’était l’aura qu’il a commencé à émettre cette année-là. On pouvait sentir qu’il ne fallait pas investir son espace, que ce n’était pas le moment. Puis « Pas le moment » s’est transformé en saison entière. Nous étions un peu hésitants. On se regardait sur le terrain. C’était la première fois que je me souviens avoir vu des joueurs faire une erreur et jeter un coup d’œil sur le banc pendant une seconde. Nous n’avions jamais fait cela auparavant. »

Pourtant, les Lakers gagnent et réalisent même la deuxième meilleure saison régulière de l’ère Riley (63 victoires – 19 défaites), avec un bel apport du duo Mychal Thompson – Vlade Divac à l’intérieur, la solidité de Magic Johnson et James Worthy, l’émergence de A.C. Green et un banc productif derrière Larry Drew ou Michael Cooper.

Sauf que la gestion tyrannique de Pat Riley fatigue tout le monde, et déteint sur Magic Johnson, libéré par la retraite de Kareem Abdul-Jabbar et qui fait subir un calvaire à ses coéquipiers, notamment à Vlade Divac.

Des détails prennent des proportions incroyables. Le coach s’agace en effet de voir ses joueurs distraits par l’extra-sportif et tente de reprendre le contrôle, quitte à frôler le ridicule. Énervé de voir les spectateurs de Los Angeles plus enthousiastes à l’apparition des « Laker Girls » que durant les phases de jeu, il interdit ainsi aux cheerleaders d’apparaître dans le dernier quart-temps. Il refuse aussi que les joueurs utilisent les cabines individuelles de l’avion de luxe mis à disposition par le propriétaire, Jerry Buss.

« Les gars en avaient assez de Pat », assure Gary Vitti, le préparateur physique historique des Lakers. « Son style peut épuiser. Parce qu’il ne cesse de serrer les boulons, de plus en plus fort à chaque saison ».

Cette fois, les boulons étaient serrés trop fort, et l’équipe implose en demi-finale de conférence, face à Phoenix.

Les Blazers un peu trop chambreurs…

Avec le meilleur bilan de l’Ouest, les Lakers sont largement favoris mais les Suns de Kevin Johnson, Tom Chambers et Jeff Hornacek sont plus soudés et motivés. Après avoir accepté le trophée de meilleur entraîneur de l’année en grinçant des dents, Pat Riley fait complètement exploser le vestiaire suite à la défaite du Game 4. Désormais menés 3-1, il s’en prend à toute l’équipe, critiquant la défense de Byron Scott et son adresse, expliquant à Mychal Thompson qu’il joue comme une vieille femme, reprochant à James Worthy de forcer le jeu et à Orlando Woolridge de n’être qu’un loser qui ne mérite pas de jouer pour un candidat au titre. Seul Magic Johnson échappe à la furie.

« Il m’a pris en exemple dans l’autre sens et ça a tout tué », raconte ce dernier. « Un seul gars joue bien dans tout le groupe et c’est Buck (un de ses surnoms) ! Je disais : ‘Oh, non’. C’était fini. C’était terminé pour nous après cette réunion… On ne pouvait pas les battre. » Et de fait, les Lakers seront éliminés au match suivant.

La rupture est actée, et Pat Riley est plus ou moins poussé dehors, alors que le jeune et très enthousiaste Mike Dunleavy prend la relève à l’été 1990, avec dans l’idée de ramener du plaisir afin de rebondir.

C’est la première mort du « Showtime », Michael Cooper étant élégamment poussé vers la sortie, tout comme Orlando Woolridge et Mark McNamara, alors que Vlade Divac devient titulaire et que Jerry West met la main sur Sam Perkins. Le dirigeant se prépare aussi à envoyer Byron Scott et A.C. Green à Cleveland, en échange de Craig Ehlo et John « Hot Rod » Williams. Finalement, le GM change d’avis au dernier moment et n’effectue pas l’échange.

Mais les problèmes offensifs sont de plus en plus évidents, et Mike Dunleavy est obligé de modifier l’approche après un départ compliqué (deux victoires lors des sept premiers matchs) en ralentissant le rythme et en misant sur la défense. De quoi obtenir le deuxième bilan de l’Ouest (58-24), loin toutefois derrière les Blazers (63-19).

Tous les observateurs pensent d’ailleurs que Clyde Drexler et sa bande vont facilement l’emporter lorsque les deux équipes se retrouvent en finale de conférence, dans ces playoffs 1991. Finalistes en titre, les Blazers sont même chambreurs, à l’image d’un Jerome Kersey qui explique « savoir que les Lakers sont beaucoup plus effrayés par nous que nous ne le sommes par eux ». Une phrase affichée dans le vestiaire de Los Angeles…

Une phrase qui ne portera pas chance à Portland, battu en six matchs et qui laisse donc les Lakers aller défier les Bulls, après ce rebond suivi de cette passe pour personne de Magic Johnson, qui grignote le chronomètre.

Le dernier fait d’armes de cette équipe, avant la défaite face à Chicago et l’annonce de la séropositivité de Magic Johnson, qui sonne le glas définitif du « Showtime » et de cette période dorée dans l’histoire de Los Angeles.

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