Portland enfonce un peu plus Miami

Pour finir son tour de la Floride en beauté, Portland n’a pas lésiné. Auteur de son meilleur match sous ses nouvelles couleurs, Gerald Wallace (22 points et 9 rebonds) a porté son équipe avec l’inévitable Aldridge (26 points) pour infliger sa cinquième défaite de rang à un Heat plus que jamais au bord de la crise (105-96).

Le banc du Heat à la rue

La stat qui tue pour commencer ; c’est celle du scoring pour les remplaçants de Miami. Sur les 5 dernières défaites, la seconde unité de Spoelstra s’est fait laminer 149 à 60 par les remplaçants des adversaires du Heat. C’est peu dire que le soutien du duo Wade – James n’est pas à la hauteur….
Le scénario se reproduit encore et toujours pour cette rencontre. Les Blazers font quant à eux feu de tout bois. Gerald Wallace s’installe peu à peu dans les systèmes de jeu à base de coupes dans la raquette et d’opportunisme offensif. Il signe une très belle fiche de 22 points, 9 rebonds, 2 interceptions et 1 contre.
Brandon Roy, qui fait désormais partie des remplaçants, ajoute également à cette profondeur de banc. Sans trop forcer son jeu, il fait parler son shoot extérieur et par séquence a même prouvé qu’il pouvait faire la différence en pénétration ou à longue distance (14 points à 3/3 à trois points). Nate McMillan pianote a volo avec une rotation très solide de 9 joueurs dans laquelle même le rookie Patty Mills donne entière satisfaction (4 passes en 15 minutes).

Un calendrier infernal pour le Heat

Pour le Heat, c’est la soupe à la grimace (pour ne pas dire l’inondation lacrymale). Dwyane Wade (38 points à 12/21) a tout tenté pour garder son équipe dans les clous, tout comme Lebron qui a encore noirci sa fiche (31 points, 11 rebonds et 8 passes). Mais ils sont encore bien seuls. Bosh termine à 7 points à 3/11 et seul Chalmers atteint les 10 points tout juste.
Le banc cumule 8 microscopiques points (6 pour Bibby, 2 pour Miller). C-Webb, dans son commentaire de fin de match, a raison de pointer du doigt le manque de présence intérieure. Ni Bosh, ni Dampier et encore moins Anthony ou Illgauskas ne représentent une vraie menace. Et les adversaires l’ont bien compris.

Restant sur quatre défaites de rang contre New York, Orlando, San Antonio, Chicago, et maintenant Portland, l’avenir risque bien de s’assombrir un peu plus sur South Beach. Le calendrier qui suit est effectivement ultra corsé car le Heat va recevoir consécutivement les Lakers, les Grizzlies, les Spurs et finalement le Thunder avant de se déplacer à Atlanta (et les Nuggets en dessert).

Deux dynamiques opposées

Une série de 11 matchs débutée de la pire des manières avec 5 défaites d’affilée, un jeu complètement dépendant de son Big Two, une gestion de fin de matchs aléatoire pour ne pas dire immature, le Heat est actuellement dans l’impasse.
Portland se refait tranquillement la cerise pendant ce temps en récoltant sa 11ème victoire en 14 matchs, et sa 4ème victoire de suite. La recrue de Wallace conjugué au retour de Roy (et évidemment la saison All Star d’Aldridge, le niveau de jeu du duo Miller – Matthews – voire la sobriété polyvalente de Batum) fait des Blazers une équipe peut-être parmi les plus complètes de la ligue.