Parmi les 21 000 personnes présentes à l’American Airlines Arena samedi dernier pour assister à la cérémonie de retrait du maillot de Dwyane Wade à la mi-temps du match entre le Heat et les Cavs se trouvait un groupe de 27 chanceux en provenance de France. Pour notre premier voyage organisé, nous avions donc choisi cet événement et les places sont parties en… 16 minutes ! Au bout de 30 minutes, nous avions déjà 100 demandes et il a fallu stopper les inscriptions. C’est dire si Dwyane Wade possède une belle cote d’amour en France.
Pendant cinq jours, les heureux élus en ont pris plein les yeux avec comme plat de résistance le match du samedi soir et puis en dessert le visionnage du documentaire de Dwyane Wade dans la salle du Heat, le dimanche. Dans le groupe, on trouve des fans inconditionnels de la légende du Heat, qui pour la plupart réalisaient leur rêve en assistant à leur premier match NBA.
« J’ai vu cette offre car je suis abonnée à tout ce qui existe sur le basket sur les réseaux sociaux parce que je suis une fan de basket depuis toute petite, » nous expliquait Christine, mère de famille, ancienne joueuse issue d’une longue lignée de basketteurs. « Quand j’ai vu l’offre proposée par Basket USA, j’ai tenté ma chance directement parce que c’était un de mes rêves. »
Si Christine garde des grands souvenirs de Dwyane Wade aux côtés de LeBron James, Alexandre, basketteur de la région nantaise, suit lui le numéro 3 du Heat depuis 2006 et la saison du premier titre de Miami. C’est à travers Dwyane Wade qu’Alexandre est tombé dans la marmite NBA. « C’est là où j’ai vraiment découvert la NBA finalement. Je ne peux pas dire que j’ai forcément regardé les Finals parce que j’étais un peu plus jeune mais j’ai toujours suivi D-Wade parce que j’adore son style de jeu, » décrit-il.
Habitué des voyages organisés par l’association HardWork créée par Mathieu Delarche il y a plus de dix ans, Alexandre avait toutefois des étoiles plein les yeux à l’intérieur de l’American Airlines Arena, l’antre de son équipe et de son joueur préférés.
« Ça a une saveur particulière parce que mes derniers matchs NBA c’était en 2012 et j’étais plus jeune, » dit-il. « Là j’arrive à prendre plus de recul et j’ai hâte d’être à la mi-temps pour voir la célébration. C’est vraiment bien qu’il (Dwyane Wade) ait pu revenir à Miami pour y finir sa carrière et c’est vraiment mérité que son maillot soit retiré. »
Alexandre nous partage d’ailleurs que le dunk de Wade sur Varejao et le buzzer beater contre Golden State la saison dernière sont ces meilleurs souvenirs du Flash, mais plus que le terrain, Wade a également eu un impact sur le jeune Nantais. « C’est un bosseur, comme toutes les stars NBA d’ailleurs. Et de près ou de loin, je pense qu’il y a un eu gros impact sur moi, » confirme-t-il.
Le plus beau des cadeaux pour Urwah, 7 ans !
Cet héritage, qu’évoquait Dwyane Wade lors de la cérémonie et lors de sa conférence de presse, et cette capacité à inspirer des inconnus à travers la balle orange sont encore plus palpables pour Tariq et son fils Urwah. Le papa, fan du Heat de longue date, s’est servi de Dwyane Wade pour tisser un lieu unique avec son fils et pour lui inculquer des valeurs qui lui tiennent à cœur.
« C’est une icone, qui a marqué l’histoire et j’essaie de transmettre les valeurs du jeu à mon fils et Wade est vraiment représentatif de ses valeurs, » nous décrit-il. « Il s’y est attaché assez rapidement. Bizarrement, c’est un joueur qu’il aime bien utiliser dans les jeux de basket, même encore maintenant. Il aime bien retourner au classique donc c’est plutôt plaisant à voir. »
Du haut ses sept ans, Urwah clame haut et fort que Wade est son joueur préféré « même si on n’a pas le même physique ! ». Ce voyage à Miami était d’ailleurs une surprise pour ce basketteur en herbe, qui croyait que son père lui préparait une organisation toute particulière pour voir le match à la télévision.
« Il n’avait pas compris qu’on allait venir à Miami, assister au match. D’ailleurs on n’était pas censé venir mais au dernier moment deux places se sont libérées. C’est vraiment magnifique, j’aurais aimé être à sa place à son âge, » nous dit Tariq avec un grand sourire. « C’est un plaisir ultime. C’est mieux que si c’était moi qui le faisais à titre personnel. »
La soirée fut donc tout aussi mémorable pour Dwyane Wade, que pour Urwah, Tariq, Alexandre, Christine, et les 23 autres français présents à Miami samedi dernier. Qui sait ? Peut-être que la saison prochaine, ce sera votre tour…
Propos recueillis à Miami.