Le 21 décembre dernier, après une lourde défaite contre Dallas, les Sixers avaient avoué jouer avec la “peur au ventre”. La réaction avait été rapide et autoritaire : trois victoires de suite dont une dernière contre les Bucks à Noël où Joel Embiid et sa bande avaient réalisé le match parfait. Sauf qu’encore une fois, cette dynamique positive n’était qu’un feu de paille.
Si les revers contre le Magic et le Heat étaient très courts (98-97 puis 117-116, après prolongation), celui contre Indiana est net et sans bavure (115-97). Les Sixers sont donc revenus à la même situation qu’il y a dix jours.
“Je pense que le sens des responsabilités n’est pas assez partagé dans ce vestiaire en ce moment”, estime Josh Richardson. “On a des nouveaux joueurs qui ne veulent pas se montrer – moi inclus. On n’est pas assez compétitif. Quand les choses ne tournent pas bien, on doit assumer nos responsabilités. Beaucoup de nos soucis démarrent ici. Notre vestiaire a encore beaucoup à faire.”
Certes, Philadelphie était privé de Joel Embiid, mais les hommes de Brett Brown ont affiché des manques, notamment en second quart-temps, perdu 38-16. “On doit se regrouper et en parler, offensivement et défensivement”, assure Ben Simmons. “À certains moments, on ressemble à une équipe qui pourrait gagner le titre. À d’autres, ce n’est clairement pas le cas. On doit l’accepter, se regarder dans le miroir.”
“Miroir, mon beau miroir…”
Tobias Harris tient le même discours avec la même métaphore que son meneur de jeu. “Pour être honnête, on doit se regarder les uns les autres, dans les yeux, et que chacun se fixe dans un miroir, pour faire le point et assumer ses performances individuelles. Quand on est dans l’ornière ainsi, c’est facile de dire qu’on n’a pas défendu ou autre, c’est déjà plus difficile de dire que je n’ai pas apporté mon énergie, que je dois faire mieux : moi, et pas un autre. On a besoin de construire une certaine constance.”
Comment ? Réponse d’Al Horford, qui a déjà assumé son décevant niveau de jeu depuis son arrivée à Philadelphie : “On doit jouer avec un sentiment d’urgence, en commençant en défense. Le coach nous a dit les choses qu’on avait besoin d’entendre et on continue de faire beaucoup d’erreurs. C’est notre responsabilité, à nous d’être meilleurs.”
Vendredi, les Sixers se déplacent à Houston. Parfait pour envoyer un message et montrer une réaction d’orgueil ?