Face aux Blazers, Tim Duncan a connu ses premiers moments en tant que coach principal après l’expulsion de Gregg Popovich. L’ancien intérieur n’a pas réussi à accrocher la victoire (elle aurait de toute façon été ajoutée au compteur de Gregg Popovich, comme c’est le cas lorsqu’un assistant assure l’intérim exceptionnellement), mais sa présence a logiquement frappé les esprits. S’inscrivant parfaitement dans la continuité de son ancien coach, Tim Duncan a fait du Tim Duncan, en restant sobre et discret.
« Son comportement fut le même que lorsqu’il était joueur », commente Gregg Popovich. « Il est toujours sobre. Jamais un mot plus haut ou bas que l’autre, peu importe la situation. Même si on devait perdre 17 matches de suite, on ne le remarquerait même pas sur lui. Il coache comme si c’était le premier match de la saison. »
La présence d’un élément si calme est capitale pour les Spurs actuellement, plongés en pleine crise avec six défaites de suite. « Il débute dans le métier bien sûr, mais il a tellement d’expérience dans tellement de situations, qu’il est précieux », poursuit le quintuple champion. « Quand un gamin est pris et guidé par Duncan, qui lui donne un conseil, c’est bien plus que ce que je ne peux faire. Ce n’est pas le gars qui va faire 18 heures d’analyse vidéo. Sa valeur est concentrée sur le parquet, à enseigner sur le terrain. Il est excellent dans ce domaine. »
Rick Carlisle, qui a longuement bataillé contre le joueur, se réjouit de voir une telle légende sur un banc. « J’ai bien évidemment une admiration sans borne pour ce qu’il a fait dans sa carrière », souligne le coach des Mavericks, également président du syndicat des coaches. « C’est un honneur de l’avoir parmi nous, dans notre organisation. »