Sur le papier, le duel entre les Warriors et les Celtics n’était guère équilibré. Boston arrivait en effet au Chase Center avec le meilleur bilan de la ligue et la meilleure évaluation offensive, selon Cleaning The Glass. Les Warriors sont eux le cancre de la classe, avec la pire défense de la ligue.
Et pourtant, la décision de Steve Kerr d’insérer Eric Paschall dans le cinq de départ aux côtés de Draymond Green, de Willie Cauley-Stein, de Glenn Robinson III et de D’Angelo Russell a permis aux Warriors de commencer le match avec une intensité et un impact physique décuplés. Résultat : Boston a produit son pire prestation offensive depuis leur premier match de la saison contre Philadelphie et Golden State a enregistré sa meilleure performance défensive de l’année. Steve Kerr n’avait d’ailleurs pas besoin de regarder les chiffres pour le savoir.
Steve Kerr : « On a joué notre meilleur match défensif de l’année, et c’est tout ce qui compte »
« On a joué notre meilleur match défensif de l’année, et c’est tout ce qui compte, » décrivait-t-il. « C’est vraiment la première fois, peut-être de toute la saison, où j’ai eu l’impression qu’on savait ce qu’on faisait en défense. On avait l’air organisé, on avait l’air ensemble. Les rotations étaient là, les écrans retard étaient là. »
Comme souvent lors des dernières saisons, l’origine de ce regain d’effort en défense est venu de Draymond Green. Omniprésent au rebond, sur le porteur et à l’opposé pour masquer les erreurs de ses coéquipiers et diriger la défense, son activité était contagieuse. Elle avait d’ailleurs tapé dans l’œil de Brad Stevens. Après la rencontre, l’entraineur de Boston a tenu à rendre un vibrant hommage à l’ailier de Golden State.
« La façon dont Draymond Green mène cette équipe, ça en dit long sur lui. J’admire son leadership, » confiait-il. « Il était tellement impliqué et tous les jeunes joueurs ont suivi son exemple. Il a le donné le ton pendant tout le match et vous pouvez voir son caractère, et la compétitivité qu’il montre depuis des années. Il est en train de passer cet état d’esprit à leurs nouveaux joueurs. »
À l’instar de son coach, Draymond Green se disait satisfait de la performance défensive de son équipe, en particulier de la progression de ses jeunes coéquipiers. « Ils gagnent en confiance et en expérience, et ils apprennent à jouer de façon plus physique, » décrit-il. « Quand vous êtes jeunes et que vous jouez physique, vous prenez pleins de fautes et ils sont en train d’apprendre à faire ça sans faire faute. »
Draymond Green : « L’attaque, ça va et ça vient, mais pour nous tout doit commencer en défense. Et si on continue dans cette direction, on sera sur la bonne voie »
Alors que Steve Kerr avait jusqu’ici privilégié l’attaque avec la présence de Jordan Poole dans le cinq de départ, la titularisation d’Eric Paschall donne aux Warriors deux chiens de garde pour entamer le match. À en croire Willie Cauley-Stein, ce nouveau cinq de départ a visiblement conquis le vestiaire.
« Ça nous a donné de la dureté et un sentiment d’urgence dès l’entre deux, et je pense que c’était la volonté du staff, de commencer en étant super agressif. Draymond (Green) et Eric (Paschall) sont deux de nos joueurs les plus agressifs donc ça a fonctionné. Défensivement, on était tous sur la même longueur d’onde. C’est vraiment un plaisir de jouer avec ce cinq parce que tout le monde sait ce qu’il doit faire en défense. »
Draymond Green espère lui que cette performance servira de fondation et d’exemple pour le reste de l’effectif. S’ils veulent stopper leur série de défaite, ils doivent jouer avec le même état d’esprit.
« C’est le niveau d’intensité avec lequel vous devez jouer pour avoir une chance de gagner en NBA. On vient de jouer contre une super équipe et on les a joués les yeux dans les yeux, » décrit-il. « Il faut continuer à progresser. Notre défense était meilleure ce soir. L’attaque, ça va et ça vient, mais pour nous tout doit commencer en défense. Et si on continue dans cette direction, on sera sur la bonne voie. »
Propos recueillis à San Francisco.