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Le soir où Tony Parker est devenu immortel

Au terme d’une cérémonie forte en émotions, le numéro 9 de Tony Parker appartient désormais à l’éternité des San Antonio Spurs.

Entouré de Gregg Popovich, Tim Duncan, Manu Ginobili, David Robinson, Boris Diaw, RC Buford, Chip Engelland ou Bruce Bowen, et devant les yeux de nombreux autres anciens coéquipiers, de sa famille et de ses amis, Tony Parker a vu son maillot rejoindre celui des deux autres membres du « Big 3 » au plafond du AT&T Center. Comme toujours avec les Spurs, cette cérémonie a mis le basket de côté, pour privilégier l’humain. Ça en dit long pour une franchise qui a raflé quatre titres NBA avec Tony Parker à sa tête.

L’une des seules mentions des exploits du Français sur le terrain est venu de Sean Elliott, le maître de cérémonie, qualifiant TP du « meilleur meneur de jeu de l’histoire de San Antonio, et d’un des meilleurs de l’histoire de la NBA », stats à l’appui.

Discours après discours, chacun des intervenants, chacun dans un style qui leur est propre, ont cependant insisté sur le lien indéfectible qui les lie à Tony Parker.

C’est Gregg Popovich, plus d’une fois aux bords des larmes, qui a lancé les hostilités avec un trait d’humour. « Tony, avant toute chose, je tiens à m’excuser pour le harcèlement physique et émotionnel que je t’ai fait subir pendant toutes ces années. » Les anecdotes sur la dureté du coach de la franchise texane sont connues mais Tim Duncan a tenu à insister sur ce point. « Je n’ai jamais vu un joueur se faire coacher aussi durement ! »

« Le basket français est Tony. Tony est le basket français »

Derrière ces attentes se trouvent toutefois une confiance sans bornes entre l’élève et le maitre. Gregg Popovich a vu arriver un gamin de 19 ans et cette nuit il a rendu hommage à Tony Parker, l’homme. « Je suis vraiment chanceux d’avoir été là pour être témoin de ton évolution, » lançait l’entraineur avant d’enlacer chaleureusement son meneur.

Tel un artiste, c’est Boris Diaw qui a pris le relais en alliant hommage et anecdotes priceless. « Le basket français est Tony. Tony est le basket français » commence-t-il. « Il y aura un avant et après Tony Parker pour le basket en France. » En seul intervenant français de la soirée, « Babac » s’est d’abord concentré sur les trois dates qui ont pour lui défini la génération Tony Parker en équipe de France. 2000, 2005, et 2013.

2000 ou le titre européen junior à Zadar. « Tu étais déjà notre leader, avec cette même détermination. Et c’est ça qui a tout commencé pour notre génération. Après ça, nous étions à la recherche de cette sensation de victoire que nous avions connue à 18 ans. »

2005, l’Euro où Tony Parker a mal débuté. « Il était super maladroit, 1 sur 12, 1 sur 10. Mais on a continué à l’encourager et il m’a confié que c’était immense pour lui d’avoir le soutien de ces coéquipiers. Il avait besoin de cette fraternité. Il s’alimente de la confiance de ses coéquipiers. »

Et 2013, le sacre européen et ce fameux discours à la mi-temps de la demi-finale contre l’Espagne. « Cette même détermination et ce discours qui est venu de sa volonté de gagner. »

Boris Diaw a terminé en révélant une anecdote amusante et ô combien symbolique de la culture familiale des Spurs. Lors de son année rookie, Tony a invité Boris à passer Noël à San Antonio. Le soir de Noël, tout le monde était réuni chez Gregg Popovich, quelque chose qui avait laissé Diaw pantois. C’est comme ça qu’il s’est rendu compte que Tony était dans de bonnes mains, qu’il avait trouvé une autre famille mais ce n’était pas tout.

« Entre le plat principal et le dessert, Pop et Tony avait disparu » explique Boris Diaw. « Après les avoir cherchés pendant plusieurs minutes, je les ai trouvés en train d’étudier le match de la veille ! C’était un environnement familial qui poussait toujours Tony à progresser… même le soir de Noël ! »

Cet aspect familial a été répété par David Robinson. À l’instar de Gregg Popovich, c’est avec une émotion quasi paternelle qu’il a évoqué l’évolution de TP en homme et en leader faisant preuve de courage, de force et d’une attitude toujours exemplaire. Mais le souvenir le plus marquant pour l’Amiral est d’avoir officié le mariage de Tony et de sa femme Axelle. « C’était l’honneur de ma vie, » finit-il.

Manu Ginobili a lui évoqué la relation fraternelle qui le lie au Francais, en prenant l’exemple de sa saison rookie. Alors que Bruce Bowen le voyait comme une menace et que Pop pensait qu’il était fou, c’est Tony Parker qui était là pour réconforter et soutenir l’Argentin. « Il était toujours là pour moi. Il avait toujours un geste envers moi pour me demander comment il pouvait me lancer » partage-t-il avec plein de tendresse. « En 15 années ensemble, nous ne sommes jamais disputés » révèle-t-il avant de tomber dans les bras de son partenaire de tennis.

Et enfin, Tim Duncan. Le socle de la franchise qui avait vu l’arrivée d’un jeune meneur français d’un mauvais œil avant de petit à petit lui donner sa confiance. « Mon respect n’a fait que grandir lors de tes premières années » confesse-t-il, avant de poursuivre. « Je n’avais aucune idée que tu allais devenir le meneur avec qui j’adorerais jouer jusqu’à la fin de ma carrière. »

« Il n’y aurait jamais eu de TP sans Boris Diaw »

Ému par les discours de chacun de ses frères et pères d’armes, Tony Parker s’est finalement emparé du micro. Qu’il est loin, le TP rappeur fougueux qu’ils ont tous vu grandir sous leurs yeux. Cette nuit, il a répondu à tous les compliments qu’il a reçus en ayant un mot ou une pensée pour chacun.

Il a commencé avec San Antonio. Cette ville qu’il considère et considèrera pour la fin de sa vie comme son « chez soi ». Puis, il a remercié Bruce Bowen, son « premier grand frère à San Antonio » avant d’avouer à tout le monde « qu’il n’y aurait jamais eu de TP sans Boris Diaw » celui qui était toujours là pour lui.

Avec classe et tact, il a fait un clin d’œil à ceux qui ont œuvré en sa faveur dans l’ombre. Il a donné des larmes aux yeux de R.C. Buford, le GM des Spurs, qui « a fait un pari sur moi » et qui a convaincu Pop de voir en Tony Parker le nouveau meneur de San Antonio. Et que dire de Chip Engelland, son coach de tir. « Sans toi, je n’aurais eu aucune chance d’avoir mon maillot là haut » confesse-t-il.

Avec un immense respect, il a rendu un vibrant hommage à l’impact que Gregg Popovich à eu sur sa vie. « Tu as un été un deuxième père incroyable. Tu m’as tellement appris. Je t’en serai éternellement reconnaissant » avant de remercier David Robinson de lui avoir montré la voie en tant que joueur professionnel.

Il a conclu son tour de table en associant Tim Duncan et Manu Ginobili, offrant une fenêtre sur la relation qui unit le Big 3 le plus victorieux de l’histoire de la NBA. « Vous n’avez pas idée de l’impact que vous avez eu sur ma vie. Sur mais surtout en dehors du terrain » insiste-t-il. « Les matchs de tennis contre Manu et les soirées au ranch à discuter des heures avec Tim. C’est une amitié et des liens qui dureront à vie. »

Tony Parker a également associé un bon nombre de ses anciens coéquipiers, mentionnant les meneurs dont il est devenu le mentor, Patty Mills, George Hill et Dejounte Murray. Les gâchettes commes Danny Green et Marco Belinelli. Ses protecteurs, Tiago Splitter et Fabricio Oberto. Son voisin dans l’avion des Spurs, Matt Bonner, mais aussi Malik Rose, et tous les joueurs français qui avaient fait le déplacement. D’une famille, il en est passé à une autre. Remerciant ses parents, ses frères, ses fils et sa femme.

Cette nuit, pour la première fois, le numéro 9 de Tony Parker trône au plafond du AT&T Center. Rappelant à tous, fans, joueurs, adversaires, qu’il a marqué l’histoire de cette franchise à jamais.

Propos recueillis à San Antonio.

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