Dwight Howard en apprend des choses cet été. Après avoir « découvert » que Draymond Green était un défenseur et un coéquipier d’exception, l’ancien pivot All-Star affirme avoir saisi ce que Kobe Bryant lui avait dit en… octobre 2014.
La scène avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Après sa rupture du talon d’Achille en 2013 et le départ du pivot vers Houston la même année, Kobe Bryant retrouvait son ancien coéquipier en début de saison 2014-2015.
Rappel des faits : sur une action anodine de fin de rencontre, Howard prend un rebond défensif. Bryant le colle pour gêner la relance. Le joueur des Rockets joue alors des coudes et l’arrière des Lakers y goûte, en pleine mâchoire. Des mots sont échangés, et le quintuple champion propose au pivot de « venir » le chercher. Quelque secondes après, dépité, Bryant lui lance un « soft » qui a fait le bonheur des réseaux sociaux.
Kobe l’exigeant et Dwight le dilettante
« J’ai détesté qu’il me dise cela », se souvient Howard, interrogé par Complex. « Car j’en avais une mauvaise vision. Je pense qu’il parlait davantage de ma mentalité, et pas de celui que j’étais sur le terrain. Je ne m’en suis pas rendu compte à cause du bruit autour de cette situation. J’ai détesté sur le moment. Mais aujourd’hui j’apprécie. Kobe, merci de m’avoir dit ça. Je n’avais pas réalisé ce que tu voulais vraiment dire. »
Howard a donc mis plusieurs années à comprendre une simple réplique de fin de match, lancée par un joueur, Kobe Bryant, dont le monde du basket connaît parfaitement le passif avec Shaquille O’Neal. On pourrait même douter du fait que Bryant évoque seulement sa mentalité et non ce qu’il était « sur le terrain »…
Si l’association entre les deux, sur le plan mental surtout, n’a jamais fonctionné, ce fut pour des questions de tempéraments. « Je pense qu’on était à deux niveaux différents de mentalité », se souvient Howard. « Il n’avait jamais vu quelqu’un comme moi, quelqu’un qui aime le basket mais en même temps ne se prend pas au sérieux. Chacun atteint son niveau de maturité à des moments différents. J’ignorais son niveau à l’époque. »
Ce que Bryant avait confirmé, en 2015, après avoir notamment comparé son ancien coéquipier à un « gros nounours » suite à cet accrochage.
« J’ai essayé d’apprendre à Dwight, de lui montrer », racontait le MVP 2008. « On a souvent l’idée que gagner un titre, c’est avoir un vestiaire très sociable où tout le monde se soutient, tout le monde est ami. C’est la perception générale. C’était, je pense, la sienne aussi. Mais quand il a vu le réalité, il a été mal à l’aise. Je pense qu’il n’était pas capable de composer avec cette combativité. »