C’est lui qui leur gagne le match.
Rudy Gay et O.J Mayo absents pour les Grizzlies, il était ardu et présomptueux d’anticiper au préalable un tel commentaire venant de Scott Brooks. D’autant plus que le coach du Thunder rend hommage a posteriori à… Tony Allen, l’homme de l’ombre à l’écart des projecteurs.
Maître en défense et role player patenté, l’ancien Celtic a joué le franchise player lundi soir à Oklahoma City: 27 pts à 9/12, 5 des 11 interceptions de son crew, le « and one » crucial dans la dernière minute du temps réglementaire et les deux stops décisifs sur Kevin Durant sur les possessions de la gagne.
OKC doit rendre les armes (101-105) en prolongation, sur son parquet malgré les 31 points du meilleur scoreur NBA et une outrageuse domination aux rebonds.
« On venait d’en perdre deux de suite, il nous fallait cette victoire pour empêcher le début d’une sale série« , se réjouit Sam Young, transformé lui aussi en starter (14 pts) par la force des choses.
« Il a été incroyable en défense. Durant est un gros scoreur, on le sait tous et ce soir Tony l’a empêché de nous en mettre 40« , constate Lionel Hollins, épaté et respectueux.
Le coach des Grizzlies omet de préciser que c’est son ailier transfuge des C’s l’été dernier qui a annihilé la star du Thunder sur les deux possessions les plus importantes du match. La première fois en obligeant Durant à un air ball sur un jump shoot après un modèle de défense sur l’homme.
La seconde en poussant le All Star à une perte de balle dans la dernière minute d’une prolongation où Allen ne l’aura laissé shooter qu’une fois. Le 1/8 d’OKC permet aux Grizzlies d’un Zach Randolph impeccable malgré ses soucis de cheville (31 pts), de s’imposer sans deux de ses trois joueurs majeurs. On ajoutera quand même l’épithète « supposé » pour un Mayo relégué sur le banc avant sa suspension.
Meilleur équipe de la ligue aux interceptions et balles perdues provoquées, Memphis a confirmé sa justifiée réputation de pieuvre et c’est Russell Westbrook qui mange: 8 turnovers pour le meneur du Thunder, record de la saison égalée. Oklahoma n’avait jamais perdu une joute étirée en prolongation sur les cinq précédentes disputées jusque-là.
J’ai su profiter de l’opportunité pour jouer encore plus dur, mais c’est une victoire d’équipe, commente le héros du soir, toujours aussi taiseux.
Certains joueurs sont à fond sur toutes les possessions, et Allen est de ce genre là. Il dispute chaque ballon, constate Scott Brooks, admiratif.
Etre privé de OJ et Rudy et venir s’imposer ici en dit long sur cette équipe, en rajoute une couche Mike Conley, un des cinq joueurs du cinq à terminer en double-figure (13 pts).
Avec 17 de ses 28 derniers matches à domicile, Memphis peut espérer les playoffs s’il capitalise sur cette victoire pleine d’enseignements.
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