Avec 17.5 points de moyenne à 48% de réussite et 38.5% à 3-pts après deux matchs face à Golden State, on pourrait se dire que Chris Paul n’est pas vraiment gêné par la défense de Klay Thompson.
Mais en continuant de lire la feuille du meneur des Rockets, on remarque deux chiffres capitaux : 11.5 shoots tentés et 4.5 ballons perdus par match. Il shootait plus contre le Jazz, au premier tour, tout en perdant moins de ballons.
Une troisième donnée est également intéressante : Chris Paul a délivré 10 passes décisives en deux matches, mais aussi perdu 9 ballons. Un faible ratio pour un tel meneur. Avec un James Harden qui monopolise la gonfle, l’ancien des Clippers est dans un rôle moins flashy, mais Klay Thompson reste sur ses gardes pour le couper le plus possible du ballon.
« Il n’est plus aussi explosif que plus jeune, mais il est roublard », explique le Warrior. « Il a de la bouteille, il va chercher les fautes, vous fait mordre à ses feintes. Il reste un grand shooteur, un passeur d’élite, donc c’est fun de le défier. »
Limiter Chris Paul est essentiel pour Golden State. La saison passée, en finale de conférence et avant de se blesser, le joueur des Rockets tournait à 19.8 points de moyenne avec 17 tirs par match. Surtout, il n’avait perdu que 9 ballons en cinq matchs. Et Houston menait alors 3-2… C’est donc impossible d’espérer éliminer la bande de Steve Kerr sans un grand Chris Paul.
« J’aime ce que Klay fait en défense », constate Ron Adams, le monsieur défense des doubles champions en titre. « Ses efforts sont très bons et il s’assure que Paul le sente sur son dos. »
Une démonstration de plus du talent de Klay Thompson dans ce domaine. Bien évidemment, le shooteur, avec ses statistiques et ses coups de chaud, prend souvent le pas sur le défenseur, mais les Clippers, éliminés par les Warriors, rappellent à quel point l’acolyte de Stephen Curry est un poison de ce côté du terrain.
« Tout le monde sait en NBA qu’il va défendre. Il a d’excellents appuis, se positionne très bien. Il est plus grand qu’on ne l’imagine, plus rapide aussi, plus puissant. Il a tout », raconte Landry Shamet. « Comme c’est un grand shooteur, il n’obtient pas assez de crédit pour ce qu’il apporte défensivement », estime Lou Williams.