Même s’ils ont renversé les Warriors lors du Game 2, ils sont très, très peu nombreux à penser que les Clippers vont sortir de ce premier tour. Sauf que l’objectif est sans doute ailleurs pour la franchise : que les jeunes joueurs comme Shai Gilgeous-Alexander, Landry Shamet et Montrezl Harrell emmagasinent de l’expérience… et que le caractère de l’équipe s’affiche.
Le but ? Faire impression sur les futurs free agents, et notamment Kawhi Leonard, qui est le rêve assumé du club.
« Ce groupe est extraordinaire par lui-même », explique Doc Rivers. « Ils ont adhéré. Bill Russell a un jour dit de ses coéquipiers : ‘Parfois, il faut les entraîner avec soi.’ Et c’est ce que nous avons. Des joueurs qui s’entraînent les uns les autres. »
Après le dernier match, le coach a ainsi déclaré dans le vestiaire que ses Clippers étaient comme « des cafards, impossibles à tuer ». C’est en tout cas cette mentalité que Los Angeles veut afficher, et si Doc Rivers répète qu’il a adore ce groupe de cols bleus, il sait d’expérience qu’il a besoin d’une ou plusieurs superstars pour remporter le titre en NBA.
Ça tombe bien, les Clippers auront entre 54 et 75 millions de dollars à dépenser cet été…
« Ça montre le sang-froid de cette équipe, son caractère et le niveau de son coach »
« Ce que nous avons réussi jusqu’à présent, ça montre le sang-froid de cette équipe, son caractère, le niveau de son coach et le coeur de ce groupe. Ça en montre beaucoup », assure ainsi Patrick Beverley.
C’est le moyen parfait de montrer à une star qu’il ne manque pas grand-chose pour viser le titre. Tout le monde a en effet pris note du retour historique des Clippers et même si Los Angeles ne passe pas le premier tour, lorsque Kawhi Leonard, Jimmy Butler voire Kevin Durant devront signer leur prochain contrat cet été, cet argument sera dans toutes les têtes.
Du côté de Steve Ballmer et des dirigeants angelenos, on a en tout cas beaucoup suivi l’ailier des Raptors durant l’année, avec l’espérance qu’il voulait toujours rentrer chez lui, en Californie. Et que se fondre dans ce groupe sans ego lui plairait bien.
Mais évidemment, il ne faut pas compter sur Toronto pour lâcher l’affaire, les Raptors ayant eux aussi travaillé toute l’année.
« Bien sûr (qu’il y a un lien entre le succès en playoffs potentiel des Raptors et le choix de Kawhi Leonard) », explique Bobby Webster, le GM du club canadien. « Mais il ne s’agit pas seulement de ce qu’il se passe à la fin de la saison. Il faut aussi voir tout ce qu’il y a eu jusque-là. Depuis le jour où nous l’avons récupéré, il y a eu un travail de fond. »