Après plus de deux minutes sans point en début de match, les Spurs en enfilent six de suite alors que Denver manque ses cinq premiers tirs. Ça permet à San Antonio d’installer son système tranquillement, sans paniquer, et de mettre la pression d’entrée sur les Nuggets, à l’image d’un Jamal Murray qui rate un dunk tout cuit.
À l’expérience, Paul Millsap rassure alors tout le monde, de près puis de loin pour répondre au 3+1 de Marco Belinelli (14-13). Des paniers d’autant plus précieux qu’ils sont rares dans ce premier quart, Denver passant encore 3 minutes 30 sans en mettre un, pendant que LaMarcus Aldridge se régale poste bas avec trois réussites (26-21).
Après les deux autres vétérans, DeMar DeRozan fait à son tour jouer son expérience avec trois paniers lui aussi, alors que les Nuggets n’arrivent à rien en attaque : les Spurs leur passent un 16-2 en 3 minutes 30 !
Ouf, les hommes de Mike Malone réagissent enfin à la sortie du temps-mort pris par l’entraîneur – et sa technique – avec un 9-1 en 90 secondes. Mais ceux de Greg Popovich sont plus expérimentés et parviennent à stopper l’hémorragie malgré l’omniprésence de Paul Millsap des deux côtés du terrain et ce Pepsi Center qui bouillonne, pour finir par basculer à +10 sur une banderille de Derrick White, à 13 points déjà (59-49). Le duo Aldridge-DeRozan est quant à lui à 33 points à 9/11.
Jamal Murray détruit la cible
« Pop » a beau s’énerver sur son banc à chaque panier des Nuggets, son équipe est loin d’être en danger puisqu’elle parvient à repousser ses adversaires, pourtant revenus à -7, au-delà de la barre des 10 unités.
À +16 sur ce contre de Jakob Poeltl sur Nikol Jokic converti en dunk par Derrick White, et même +19 un peu plus tard grâce à un Rudy Gay enfin sorti de sa boîte. Même si les Clippers ont repoussé le point officiel de non-retour à -31, les Nuggets n’en sont pas loin et le savent. Alors Gary Harris enfile cinq points de suite pour réveiller la salle, et Malik Beasley la fait exploser en enchaînant avec un 3-points en transition. Denver n’a plus que 8 points de retard (83-75).
Miracle : après neuf tirs ratés, Jamal Murray en plante enfin un dans les premiers instants du quatrième quart, pour revenir à -3. Les cinq premiers points de Patty Mills font du bien aux siens, mais Beasley et Millsap, super en point de fixation, maintiennent la pression. Et Jamal Murray égalise à mi-période : le Pepsi Center peut faire tourner les serviettes ! Désormais en confiance, le meneur enchaîne les points et les Nuggets repassent devant pendant que Gregg Popovich prend sa technique.
Jamal Murray et Nikola Jokic sont intenables sur leur jeu à deux, et le premier nommé touche sérieusement ses adversaires avec cette flèche en fin de possession qui offre six points d’avance aux locaux à 150 secondes du buzzer.
Avant d’en lancer une autre en transition dans la foulée, fatale. Les Spurs sont à terre, Gregg Popovich lâche l’affaire et fait rentrer ses remplaçants. Quel retournement de situation signé Jamal Murray, auteur de 21 de ses 24 points dans le dernier quart, pour sauver les Nuggets. Les deux équipes se retrouvent à San Antonio demain soir, où Denver n’a plus gagné depuis 2012…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.