La belle histoire de Romane, 10 ans, et son podcast NBA

Plus de 3 000 abonnés sur Twitter, presque 30 000 écoutes sur Soundcloud, les félicitations de Boris Diaw et Tony Parker en personne : le podcast « NBA by Romane » a fait une arrivée fracassante sur la planète basket dimanche dernier. Sa particularité ? Son animatrice vient de fêter ses 10 ans. Le 30 décembre dernier pour être précis, « le même jour que LeBron James » aime-t-elle rappeler, son joueur préféré.

Le point de départ de ce podcast ? Le papa Mehdi, professeur des écoles qui, après avoir eu l’idée d’en faire un avec ses élèves, a proposé à sa fille de créer le sien autour de la NBA, cette passion qu’il lui a transmis : le fondateur du site Bball Channel, c’est lui ! Un site internet et une chaîne YouTube où il numérisait autrefois des VHS de matchs anciens, avec d’autres passionnés.

Emballée par l’idée, l’hyperactive Romane – qui fait du hip hop, de la batterie et joue trois fois au basket par semaine – commence à écrire des fiches chaque soir, après le traditionnel replay de NBA Extra. « Tout vient d’elle » insiste papa qui se charge de lui poser des questions sur ces notes « pour qu’elle arrive à exprimer son ressenti ». Avec l’aide d’Emma, la maman : une véritable entreprise familiale. L’objectif étant de faciliter l’enregistrement du dimanche, qui n’est finalement pas la partie la plus simple : « J’avais du mal à m’exprimer au début », avoue Romane, « c’est bizarre parce qu’on parle à un ordinateur. »

Après quelques prises, un peu de montage et les conseils avisés de la grande soeur Margot, le podcast est dans la boite. Au programme du premier épisode, le match, la perf, l’action et l’actu de la semaine, le tout raconté avec une assurance et une maîtrise qui ont épaté tous ceux qui sont tombés sur l’émission. Une poignée au début, et donc plus de 30 000 une semaine après sa diffusion.

« On avait cinq abonnés assez vite, on visait les vingt, j’étais déjà contente » raconte Romane. « Je m’attendais à ce que ces cinq abonnés soient des gens de ma famille mais c’était des gens que je ne connaissais pas ! »

La magie des réseaux sociaux

« On pensait que ça resterait dans le milieu familial, moi j’ai partagé avec mon compte mais à aucun moment on s’est douté que ça pouvait vraiment intéresser. Là on répond à vos questions, on hallucine un petit peu, en trois jours ça a été la folie complète » concède Mehdi, qui fait évidemment tout pour préserver sa fille.

Il lit donc d’abord tous les messages de félicitations rédigés sur Twitter, puis les fait découvrir à Romane lors de leur « session réseaux » quotidienne. Et parmi eux, celui d’un certain Tony Parker : les réseaux sociaux dans ce qu’ils ont de plus magique.

https://twitter.com/tonyparker/status/1113086720667418624

Une joie « inexplicable » sourit Romane, devenue la star de son équipe de basket et qui ne s’attendait « pas à ce que ça aille aussi loin ». « On a halluciné, sa mâchoire est restée bloquée quelques secondes, c’est inimaginable » tente de nous décrire Mehdi, empli de fierté.

Ne pas se mettre de pression

De quoi la motiver encore plus à continuer l’aventure : « J’aimerais bien terminer sur la fin des playoffs, et ensuite je reprendrai au début de la saison régulière l’année prochaine » imagine-t-elle sans se projeter plus loin, et surtout sans aucune pression.

« Il faut rester sur quelque chose de léger parce qu’elle pourrait se mettre cette pression avec tout ce qui lui arrive et tous ces messages sympas » note Mehdi. « Il faut que ça reste un plaisir, si elle a envie d’arrêter la semaine prochaine elle arrêtera, ça reste un jeu, un plaisir, un chouette moment. »

Elle hoche la tête, elle n’a pas envie d’arrêter, la preuve, le deuxième épisode est sorti ce dimanche. Spoiler : il est aussi frais et réussi que le premier.