La première mi-temps du Heat fut presque parfaite avec, à un moment, un écart de 17 points et un avantage de 9 points à la pause. Les joueurs de Miami avaient pris les bonnes dispositions et ils profitaient aussi de la fatigue du Magic, qui avait joué la veille contre Philadelphie.
Sauf que Miami a souvent eu le don de gâcher une avance construite en première mi-temps cette saison et surtout il y a eu un détail, qui n’en est pas un, et qui a changé le cours du match : la cérémonie pour Chris Bosh.
« Ça n’a rien à voir avec la mi-temps »
L’hommage rendu à l’ancien intérieur du Heat a ainsi provoqué une pause de 36 minutes. Une éternité pour les joueurs habitués à une autre cadence. Cela a-t-il pu casser le rythme de Miami, qui a perdu la seconde mi-temps 62-48 ?
« Ça n’a rien à voir avec la mi-temps », réfute Erik Spoelstra. « Pour le début du troisième quart-temps, ils sont revenus très vite dans la partie. On n’a pas appliqué nos systèmes avec conviction ni précision. Eux ont fait plus d’actions, moins d’erreurs. Ils ont simplement été meilleurs. »
Comme c’était prévu, les joueurs d’Erik Spoelstra sont restés sur le parquet pour écouter Chris Bosh, à la grande surprise d’Evan Fournier : « Quand je suis sorti du vestiaire et que je les ai vus sur le banc, j’étais vraiment étonné. »
Pour Orlando, ces 36 minutes ont eu un effet bénéfique. Dominés et fatigués, ils avaient besoin de souffler. « Je le pense effectivement », confirme Nikola Vucevic, interrogé sur le bienfait de cette longue pause. « On avait joué la veille et ça nous a offert un peu de repos et du temps pour se retrouver. C’était bizarre car ça n’arrive pas tous les jours. »
Une pause qui pourrait coûter cher
Orlando va entamer la seconde mi-temps avec un 21-11, profitant des mauvaises rotations du Heat en défense. Avec des jambes retrouvées, Evan Fournier & Co. shootent à 57% dans le troisième quart-temps et bloquent leur adversaire à 30%…
Le Magic a ensuite toujours trouvé l’énergie pour repousser les tentatives de Dwyane Wade dans le money-time, pour l’emporter et finalement s’emparer de la huitième place de l’Est.
« Cette mi-temps nous a clairement donné plus de temps pour nous reposer, respirer et se regrouper », confirme Jonathan Isaac, très bon dans cette partie. « Il y avait un silence dans le vestiaire, on était tous dans nos pensées afin de trouver l’énergie et l’intensité pour gagner ce match. »
Alors que la franchise de Miami célébrait un de ses plus grands joueurs, elle a peut-être perdu plus qu’un match, et si les playoffs ne sont pas au bout à cause de cette défaite, l’ironie serait cruelle pour le Heat.