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Interview Joakim Noah : « L’université, c’est le meilleur moment de ma vie »

Avec 15 pts et 8 rbds, Joakim Noah a été le meilleur homme du banc des Grizzlies face aux Wizards. Pour Basket USA, il revient sur son retour au premier plan, et partage ses souvenirs de la March Madness.

Double champion NCAA, mais aussi deux fois All-Star, membre de la first All-NBA Team et meilleur défenseur de la NBA, Joakim Noah était l’un des meilleurs pivots de sa génération. Mais son passage aux Knicks a tout brisé, et pour Basket USA, il raconte sa renaissance aux Grizzlies, bien loin du bouillonnement de Manhattan.

135 points encaissés, c’est trop quand on veut gagner un match de basket. Ce soir, Memphis a bien joué, mais vous avez manqué de justesse en défense…

Lors de nos deux derniers matchs, notre défense a souffert. On doit se remettre à défendre, on doit travailler plus dur à l’entrainement sur ça. Cela fait deux soirs que l’on encaisse plus de 130 points. C’est pas cool, même si nos espoirs de jouer les playoffs sont nuls, on ne veut pas finir la saison en roue libre. On a fait cinq, six très bons matchs de suite et les deux derniers étaient trop moyens. Il faut rester très vigilant et continuer à travailler.

Avec 15 points et 8 rebonds, vous avez une nouvelle fois répondu présent. Une belle habitude depuis quelques temps. Joakim Noah est-il redevenu un joueur dominant ?

Ecoute, ça va… (rires). Je sais pas si je suis redevenu dominateur. Je ne veux pas abuser. Je sais que je reviens de loin. J’étais dans une situation l’an dernier où je ne jouais pas et je n’avais pratiquement pas de club, très peu de touches avec des franchises NBA. Memphis m’a contacté et m’a apporté de la confiance. Pouvoir retrouver le terrain, retrouver des sensations, tout donner quand je suis sur le parquet et rendre la confiance que l’on m’a donnée, ce sont des vrais plaisirs.

« Mon père est toujours là pour moi »

Quand on a été deux fois All-Star et meilleur défenseur de l’année et que l’on se retrouve sans club, est-ce que le doute s’installe ?

Bien sûr ! Tu sais, quand tu ne joues pas, ça va vite. Après les blessures arrivent et c’est terrible, très dur. C’est pas facile, il y a beaucoup de vécu, il y a des hauts et il y a des bas. Il faut gérer les hauts, il faut gérer les bas. Mais ça fait partie de mon passé maintenant.

On peut imaginer que toute votre famille vous a aidé pendant ces moments compliqués. Votre père, par exemple, a eu un rôle très important ?

Papa est toujours là. Mon père, c’est mon meilleur pote, il est toujours là pour moi, c’est mon papa. Alors c’est un peu différent, il m’a aidé. Être à New York chez moi, c’était un rêve. Mon club d’enfance, j’étais fan des Knicks et papa m’emmenait au match quand j’étais petit. Ne pas pouvoir jouer, c’est terrible. Regarde tout ce qui s’est passé, la blessure, la suspension et même quand j’étais apte, je ne jouais pas. J’ai perdu la confiance et dans ces moments il faut avoir du soutien et pouvoir compter sur sa famille. J’ai eu beaucoup de chance, sans eux je ne serais pas là, c’est certain.

Vos relations avec le staff des Grizzlies mais aussi avec les fans sont incroyables. Vous avez été adopté par la ville de Memphis, c’est devenu votre ville ?

Ma ville ? Non ! Je ne vois pas les choses comme ça mais il est vrai que je suis content sur le terrain. Le coach me laisse jouer sur le terrain, il me donne des libertés et il me permet d’être moi-même. Il y a des coaches qui n’aiment pas ça. Aujourd’hui je suis dans une bonne situation. Le coach me kiffe, il me laisse jouer comme je veux, c’est un peu façon freestyle. C’est que du bon.

« À Florida, on kiffait de jouer ensemble »

Pour revenir au match face aux Wizards, trois anciens Gators ont brillé ce soir : Chandler Parsons, vous et Bradley Beal…

Beal est un très fort joueur. Très, très fort. Super joueur, rien à dire.

Justement, la March Madness approche, et vos deux titres NCAA avaient permis aux Français de mieux découvrir le basket universitaire. Comprenez-vous les jeunes qui souhaitent partir intégrer une université américaine ?

L’université, c’est le meilleur moment de ma vie. Les gens en France ne se rendent pas compte ce que représente la culture américaine, la vie sur un campus. Tu peux jouer en mars. C’est le truc le plus fou. Les gens regardent, les gens aiment ce tournoi, c’est un truc hallucinant et gagner le titre c’était tellement spécial, je me suis tellement amusé. Aujourd’hui ça fait partie des meilleurs moments de ma vie.

Quand on regarde les images de vous à l’université, on voit déjà un style de jeu proche de ce que vous êtes aujourd’hui. On peut dire que « Jooks » est né à Florida ?

Non je suis né avant (rires). J’avoue, ce sont des moments spéciaux pour moi. Papa était là, maman était là. C’était juste magique, spécial quoi ! Quand ils nous ont dit après le premier titre que l’on pouvait partir en NBA, nous avons tous décidé de rester un an de plus alors qu’on avait une place dans la prochaine Draft NBA, et bien placé en plus. On est resté pour gagner un autre titre. C’est un truc que je garde en moi tout le temps. On kiffait de jouer ensemble et on voulait écrire l’histoire. Aujourd’hui, tu ne vois plus trop ça. En fait, tu ne le vois plus du tout.

En 2006, après votre premier titre, vous décidez donc de rester en Florida, pourtant une place élevée dans la Draft vous était promis mais vous avez donc préféré écrire l’histoire.

Oui, ça fait partie de mon palmarès. Je suis vraiment fier de ça. Le deuxième était tellement dur à aller chercher en plus, nous sommes restés ensemble et on a « repeat », on a fait le back-to-back. Tu ne peux pas me l’enlever et c’est pour la vie. J’aurais gagné de l’argent en étant numéro 1 de la Draft mais il n’y a pas que l’argent. Tu ne peux pas acheter un titre ! C’est spécial et on sera toujours dans l’histoire.

Un autre français, Will Yeguete, a aussi joué un Final Four avec les Gators. On sent beaucoup de similitudes avec vous dans son jeu…

C’est un frère. Je regardais toujours ses matchs, c’est un battant. Il était très cool avec mon cousin qui jouait dans la fac au tennis. Willy, si je te vois, « respect Gator Boy, respect buddy ».

Propos recueillis à Washington

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