Dwyane Wade et le plaisir de transmettre le flambeau

Même si Miami en a pris une belle à la maison face aux Raptors dimanche, l’entrée de Dwyane Wade sur le parquet en fin de premier quart-temps a coïncidé avec l’un des rares temps forts du Heat. Même à 37 ans, « Flash » est toujours capable de porter son équipe sur de courtes séquences. Contre Toronto, il a ainsi marqué son premier passage par un joli 4/4 au tir ponctué d’un dunk digne de ses belles années.

Toujours présent dans le money time…

Interrogé sur son rôle de sixième homme, D-Wade a expliqué pourquoi il ne voyait aucun inconvénient à sortir du banc désormais, rappelant notamment qu’il avait lui-même envisagé ce rôle dès son retour de Cleveland.

« Je me suis dit que j’allais sortir du banc car je voulais que les choses fonctionnent, a-t-il déclaré au Miami Herald. Ça remonte à lorsque j’étais là-bas (à Cleveland). Et naturellement, lorsque je suis revenu ici, dans une équipe qui tournait déjà, je me suis bien senti dans ce rôle ».

Comme on peut souvent l’entendre, l’important n’est pas vraiment de commencer la rencontre depuis le banc, mais d’être sur le terrain dans le money time, quand le gain du match est sur la table. De ce côté-là, Dwyane Wade reste bel et bien le leader de l’équipe. Lors de la courte victoire de Miami face à Atlanta dans le duel des papys face à Vince Carter, « Flash » a notamment pris part à l’intégralité du quatrième quart-temps.

« C’est différent chaque soir, a-t-il ajouté. Mais je comprends ce que l’équipe attend de moi. Même à 37 ans ou dans ma 16e année, elle attend de moi que je sois le leader, que je marque dans le dernier quart-temps, que j’encourage et parle. Et c’est ce que je fais. Ils peuvent compter sur moi et savent que lorsqu’il y a match, on a quelqu’un sur qui compter, qui va nous faire quelque chose ».

… et prompt à laisser les responsabilités aux jeunes

L’émergence de Justise Winslow, Josh Richardson et Bam Adebayo participe également à opérer le transfert de compétence entre le vétéran et la relève.

« C’est différent car certaines fois, c’est à Josh ou a Justice d’y aller. A l’époque, ça aurait été « c’est mon heure, tout le monde s’écarte de mon chemin, je gère ». Ou quand LeBron est arrivé, c’était du genre « qu’est-ce que tu veux faire ? ». Aujourd’hui, c’est cool parce qu’il y a des gros matchs où tu peux voir les plus jeunes vouloir le ballon. Quand je vois ce regard dans leurs yeux, je vais dans le corner ou je fais ce que je peux. Il y a aussi d’autre matchs où ils vont me faire comprendre qu’ils ont besoin de moi. Et je me dis, OK, c’est l’heure pour moi de justifier mon chèque ».

A 16 matchs de la fin, Dwyane Wade reste toujours en bonne position de prolonger le plaisir en playoffs. « Flash » ne pourrait rêver meilleur clap de fin si le Heat parvenait à rallier le Top 8 au vu des nombreuses péripéties vécues par la franchise floridienne.

« C’est super parce que j’ai été dans tellement de situations différentes. Et d’essayer de gagner à chaque fois, c’est un défi. Aujourd’hui, c’est toujours ce que je cherche », a conclu le vétéran toujours motivé par la soif de vaincre.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.