Les Nuggets ont manqué de mordant

Le comeback des Nuggets a failli être parfait, mais le Jazz s’est montré solide pour l’emporter dans les Rocheuses.

Si Denver a été obligé de produire un énorme effort en seconde mi-temps, c’est parce que la première mi-temps des hommes de Mike Malone – surtout le deuxième quart-temps – a été plus que moyenne.

« Ce fut un de nos pires quart-temps de la saison », regrette le coach. « Trop de dribbles. Le groupe n’a pas été bon et on doit faire mieux avec les joueurs du banc. On joue un certain style de basket et ce n’est pas le un-contre-un ou du pick-and-roll à chaque possession. On a été dégonflé par ce quart-temps, la salle s’est éteinte, et la mauvaise attaque s’est transformée en mauvaise défense. »

En perdant six ballons et en affichant un très vilain 5/22 au shoot, les hommes de Mike Malone ont perdu le quart-temps 33-15. En seconde mi-temps, Will Barton va impulser un retour mais Donovan Mitchell et Kyle Korver font faire très mal avec plusieurs tirs primés (10/18 à eux deux).

« Ils ont fait un superbe travail pour écarter notre défense », constate le coach. « Ils ont multiplié les efforts et Kyle Korver a été tellement bon. On peut être présent, bien contester le shoot, il va tout de même les mettre. On a gagné cinq matches de rang et ce fut surtout grâce à notre défense, la meilleure sur la période. Quand on rentre dans les chiffres, on limitait nos adversaires à 26% à 3-pts. Quand on perd, on offre trop de paniers primés. Et pas juste en terme de pourcentage, mais aussi en volume. »

Sur plusieurs séquences, on a ainsi vu Nikola Jokic ne pas faire les efforts défensifs nécessaires, une mauvaise habitude pour le pivot de Denver, lorsque les choses tournent mal.

La réaction des Nuggets prouve toutefois que cette défaite n’est qu’une petite glissade. Sauf que cette saison, à cinq reprises déjà, Denver a perdu plusieurs rencontres de suite. Le risque d’une chute plus lourde n’est donc pas à exclure.

« On ne peut pas se satisfaire d’avoir gagné cinq matches de suite, d’être suffisant », explique Jamal Murray. « Il faut jouer dur comme si on avait perdu cinq matchs d’affilée. »