Si vous voulez savoir pourquoi Paul George est à la fois un sérieux candidat pour le titre de MVP et de meilleur défenseur de l’année, jetez un oeil à la rencontre entre les Rockets et le Thunder.
Ce qu’il a réalisé face à James Harden est du très haut niveau, mais à l’écouter, c’est aussi dans le vestiaire qu’il s’est fait remarquer alors que le Thunder avait terminé la première mi-temps avec 22 points de retard (70-48).
« On savait juste qu’il fallait réaliser une meilleure seconde mi-temps » a-t-il expliqué à propos de son speech. « Etre autant dominé, ça ne nous ressemblait pas. On sait que cette équipe joue très bien, mais on savait aussi que ce n’était pas nous. Il fallait se parler, trouver l’étincelle, et on l’a fait. »
« Phénoménal » pour son coach
Face à lui, P.J. Tucker, un défenseur costaud et physique. En attaque, Paul George suit James Harden comme son ombre, et il lui faut encaisser les gros tampons, notamment de Nene. On le retrouve plusieurs fois au sol, mais il ne faiblit pas, et trouve encore l’énergie de l’autre côté du terrain pour défier P.J. Tucker en un-contre-un.
Il y a un peu de James Harden dans les dribbles croisés, les changements de rythme et cette volonté d’aller chercher des paniers (et la faute) près du cercle. On retiendra aussi des step back, et des feintes pour éliminer P.J. Tucker. C’était du grand art techniquement. « Ce qu’a fait Paul est phénoménal » s’enflamme d’ailleurs Billy Donovan. « Sa manière de jouer, et il a beaucoup défendu sur Harden. Il a été incroyable des deux côtés du terrain. »
Pour symboliser cette défense, un gros plan sur le money time où Paul George va suivre James Harden, évitant les écrans, switchant avec Russell Westbrook, pour finalement revenir sur le barbu. Un boulot harassant qui va porter ses fruits : « Je me prépare à défier les meilleurs, et c’est comme ça qu’on m’a appris à jouer : prend du plaisir sur chaque duel et éclate-toi ! ».