Pour réveiller ses joueurs à Memphis, façon Gregg Popovich, après une première mi-temps conclue avec 41 points à 38% de réussite, Michael Malone a fait dans l’ultimatum façon titre de film : Cinq minutes pour survivre.
« Je n’étais pas content », raconte le coach des Nuggets. « J’ai dit à mes titulaires qu’ils avaient cinq minutes pour me montrer qu’ils avaient envie de jouer. Et en troisième quart-temps, j’ai trouvé qu’on avait joué avec énergie et en faisant les efforts. On a vraiment bien défendu. »
Mais pour que la soirée soit si belle, il fallait encore que le scénario ne soit pas écrit d’avance. Les Nuggets n’ont pas remonté les 19 points de retard de la pause en quelques minutes. Ils ont même corsé l’affaire en comptant 25 points de retard en seconde mi-temps (70-45) !
Du chaos au chahut
Puis, emmenés par Malik Beasley et Will Barton notamment, les Nuggets vont remonter petit à petit. Le premier a mis la pression sur la défense des Grizzlies, quand le second a fait mal avec ses shoots de loin.
« Je pense que l’une des meilleures actions de Malik fut celle où il a pénétré pour ressortir la balle vers Barton », explique Mike Malone, quand il évoque l’action à 43 secondes de la fin. « Il aurait pu y aller, forcer le shoot mais il a servi son coéquipier pour un meilleur tir. Cela montre ses progrès et sa maturité. »
Ainsi qu’une cohésion de groupe puisque à mesure que les Nuggets grignotaient l’avance des Grizzlies, le banc a fait de plus en plus de bruit, notamment en défense.
« C’était un peu le chaos, il y avait du chahut », reconnaît le coach. « Mais c’est dans le bon sens du terme. On ne revient pas d’un retard de 25 points à l’extérieur avec seulement cinq joueurs sur le terrain. »
Cela passe notamment par un dernier shoot très compliqué, peu maîtrisé de Nikola Jokic sur la tête de Marc Gasol.
« C’est le genre de shoot où on ne sait même pas où se trouve le panier », avoue le pivot serbe. « On le sent, c’est tout. Peut-être est-ce de la chance, peut-être que non, mais je mets ce genre de tirs. »