À l’heure actuelle, le tableau des Spurs semble être aussi noir que leur logo. Deux jours après avoir pris 39 points dans les dents face aux Wolves, San Antonio a remis ça cette nuit, en s’inclinant de 31 points contre les Rockets, la seconde plus lourde défaite à domicile dans l’histoire de la franchise. Selon ESPN, deux défaites de plus de 30 points, coup sur coup, c’est du jamais vu sous l’ère Gregg Popovich dans le Texas.
On peut aussi noter que cela fait près de dix ans que les Spurs ne s’étaient pas retrouvés à deux succès sous les 50% de victoire (10v-12d). Au-delà de cette donnée symbolique, avec leur bilan actuel, les Éperons pointent à l’avant-dernière place de leur conférence, même si tout est très serré à l’Ouest et qu’ils n’ont finalement que trois revers de plus que les Lakers, actuellement à la 6e place. San Antonio connait dans tous les cas un premier quart de saison assez compliqué. « Les gars se sentent embarrassés et découragés, c’est logique », décrit Patty Mills, qui en appelle à défendre le maillot Spurs.
« On essaie d’être meilleur dans tous les aspects », poursuit Gregg Popovich. « De toute évidence, nous sommes perturbés en attaque. Donc j’ai une grosse part de responsabilité. Je dois faire mieux dans ce secteur. Et je pense que défensivement, on doit faire davantage d’efforts. Donc on a beaucoup de travail à faire. »
Le manque d’intensité défensive affiché cette nuit est symptomatique d’une équipe qui perd son identité dans ce secteur. Quatrième meilleure défense du pays l’an passé (104 points encaissés pour 100 possessions), San Antonio pointe aujourd’hui… à une 26e place indigne de sa réputation dans le domaine (112 points encaissés sur 100 possessions). « C’est toujours une question de défense », pense lui aussi DeMar DeRozan. « On doit penser à tout en défense. »
Pour Patty Mills, les difficultés actuelles tiennent pour beaucoup au renouvellement de l’effectif, lié tant aux départs de cadres l’été dernier qu’aux blessures de certains « cadres », Pau Gasol et Dejounte Murray en tête.
« Nous avons un paquet de nouveaux ici qui apprennent le système. C’est une histoire de continuité, d’enseigner comment faire tourner le ballon, ce que Timmy (Duncan), Tony (Parker) et Manu (Ginobili) ont toujours fait. C’était facile à faire. »
Mais pour relever la tête, les Spurs doivent faire sans leurs légendes cette année.