Très fier de sortir sa première chaussure signature chez Peak, la « Delly 1 », Matthew Dellavedova nous a invités ce samedi à tester la paire sur le parquet de la Hoops Factory. L’occasion d’évoquer avec l’Australien la fin de saison prématurée des Bucks, l’arrivée de Mike Budenholzer dans le Wisconsin, les comparaisons entre LeBron James et Giannis Antetokounmpo ou bien encore l’influence de Tony Parker sur son propre parcours.
« Le joueur le plus sous-estimé à Milwaukee ? Khris Middleton »
Matthew, vous semblez en bonne forme. Avez-vous prévu de travailler sur un aspect de votre jeu en particulier pendant l’intersaison ?
Je bosse sur ma finition au cercle et le jeu en un-contre-un, c’est ce que je veux vraiment améliorer.
On a pu le constater avec votre jeu en isolation toute à l’heure…
Oui (rires) !
Qu’a-t-il manqué à Milwaukee pour aller plus loin en playoffs cette année ?
C’était une situation compliquée. On a eu de belles opportunités pour gagner cette série, Boston a fait les bonnes actions au bon moment. Pas nous. Donc on doit progresser pour aller plus loin l’an prochain. J’ai hâte car je pense qu’on peut vraiment aller beaucoup plus loin. On va devoir s’habituer au système de Coach Budenholzer. Il a fait un super boulot à Atlanta. J’ai entendu de super choses à son sujet donc j’ai hâte de travailler avec lui.
Vous l’avez rencontré ?
Non, je lui ai simplement parlé au téléphone parce que je n’étais pas à Milwaukee.
Est-ce lui qui vous a donné un carnet de route estival ?
Non, je pense juste que ça m’aidera pour les pick-and-roll, pour finir au cercle, car si j’y arrive, les défenseurs devront venir défendre et ça ouvrira la jeu.
Vous pensez donc que la seule venue de Mike Buenholzer peut faire passer un cap à Milwaukee ?
Oui je le pense. Il avait un système très respecté à Atlanta, dur à défendre, avec beaucoup de mouvement des joueurs, beaucoup de circulation de balle. Un style plus « international » si je puis dire, qui ressemble à ce que j’ai connu en Australie.
Un départ de Jabari Parker pourrait impacter l’avenir de cette équipe. Que vous apporte-t-il ?
C’est un scoreur dynamique. Il a bossé très dur pour rééduquer son genou, pas une fois mais deux. Revenir deux fois d’une telle blessure, c’est assez incroyable. Quand il est chaud, il peut marquer huit ou dix points de suite.
À Phoenix, on pense que Brandon Knight pourrait être une belle surprise la saison prochaine. Jabari Parker est un peu dans la même situation, même s’il est revenu en fin de saison dernière.
En Australie, on dit que quand quelqu’un revient d’une telle blessure, il faut un an pour retrouver le rythme, donc je pense qu’il lui faut du temps de jeu pour retrouver son niveau d’avant. On rouille quand on passe un an sans jouer, mais là il a déjà prouvé qu’il était en bonne santé.
Qui est le joueur le plus sous-estimé à Milwaukee d’ailleurs selon vous ?
Khris Middelton.
On avait posé la même question à Damien Inglis quand il y jouait, il nous avait donné la même réponse…
Oui, Khris est plus grand qu’on ne le pense donc il peut poster les joueurs plus petits. Et c’est un super shooteur de loin, très régulier. Il a joué les 82 matchs de saison régulière, il a été super en playoffs, et je pense qu’il aurait dû être All-Star. J’espère qu’il le sera l’an prochain… Si on gagne plus de matchs, on aura deux All-Stars.
Il a peut-être payé le fait que Milwaukee soit un petit marché…
Plus tu gagnes des matchs, plus tu as de reconnaissance. Si on est dans le Top 4 à l’Est – c’est le minimum – il devrait être All-Star.
« Je suis content que Giannis Antetokounmpo soit dans mon équipe »
Vous avez joué avec LeBron James, et maintenant avec Giannis. Ils sont tous les deux monstrueux, dans deux registres différents, mais lequel des deux vous impressionne le plus ?
Deux registres différents oui. J’ai joué avec LeBron quand il avait 30 ans, c’était un produit fini. Même s’il progresse encore ! Giannis lui a 23 ans, il a encore tellement à apprendre mais il est déjà à un niveau de MVP. C’est excitant de voir ce qu’il va devenir dans les prochaines années… Je suis content qu’il soit dans mon équipe (rires).
En fait, quand vous êtes partis de Cleveland, vous vous êtes dit « C’est le moment de partir, LeBron est trop vieux »…
Non, je ne me suis jamais dit ça (rires) ! J’ai adoré mon aventure à Cleveland. Ce titre était vraiment spécial. Et c’est toujours particulier de revenir là-bas. Mais j’avais une belle opportunité à Milwaukee, dans une équipe qui monte.
La décision de LeBron James de rejoindre Los Angeles vous a-t-elle supris ?
Oui. Je ne savais pas où il aller partir. Ou s’il allait rester. J’étais surpris mais je pense qu’il réussit n’importe où il va de toute façon.
Est-ce une bonne nouvelle pour Milwaukee qu’il parte à l’Ouest ?
Oui ! Il a été en finale huit fois de suite. Donc c’est une équipe qui n’aura pas LeBron qui représentera l’Est en Finale NBA. On veut que ce soit Milwaukee.
Un dernier mot, sur Tony Parker : c’est un jour un peu spécial en France parce qu’il a quitté les Spurs. Quel regard portez-vous sur TP et sa carrière ?
(Il souffle) … Il a un héritage incroyable. C’est quelqu’un que j’ai toujours observé attentivement sur vidéos pour progresser. Quatre titres, un trophée de MVP des Finals… Il a une carrière incroyable, c’est toujours un très bon joueur, et je pense qu’il va faire faire de belles choses à Charlotte. J’ai joué contre lui en 2011 en France quand j’étais encore à la fac, et défendre sur lui m’a aidé à me préparer pour la NBA.
Propos recueillis à Paris