Le MVP de la nuit : Stephen Curry a frappé d’entrée !

Neuf points en quatre minutes pour se mettre en jambes, puis des passes judicieuses alors qu’il était pris par deux voire trois joueurs adverses, une gestion idéale du tempo : l’entame de match de Stephen Curry sonne comme une partition parfaite.

À l’image de son équipe, le double MVP voulait frapper fort d’entrée, et il a montré l’exemple avec cette claquette (sa première de l’année !) et ce 3-points casse-croûte qui démoralise déjà les Cavaliers après trois minutes. Quand il marque ce genre de 3-points, l’adversaire sait que la soirée sera compliquée et elle le sera, car Stephen Curry a été grand avec ses 37 points, 6 rebonds et 4 passes à 12 sur 27 aux tirs, dont 7 sur 15 à 3-points.

« Je ne me lasse pas de cette sensation. On veut fêter ça ensemble, et poursuivre ça le plus longtemps possible » confiera-t-il à propos de ce troisième titre en quatre ans, et son premier back-to-back. « Cette saison était assez dingue avec toutes ces blessures et nos difficultés en saison régulière. On savait que ça ne serait pas aussi facile lorsqu’on a attaqué les playoffs… Quand on a commencé la saison, en octobre, on voulait revivre ce genre de moment, et on est heureux que ce soit le cas. »

Malgré un petit passage à vide aux tirs en second quart-temps, le meneur a toujours eu un impact sur le jeu, haranguant ses coéquipiers et profitant de chaque arrêt pour échanger avec Steve Kerr, relais parfait pour son équipe qui avait définitivement activé le mode rouleau compresseur. C’est lui, à chaque rapproché des Cavaliers, qui redonnera de l’air aux Warriors, comme avec ce lay-up sur la truffe de Kevin Love, ou cet énième 3-points à 8-9 mètres à cinq secondes de la mi-temps.

Le tout en ne cherchant jamais à tirer la couverture à lui.

« Je pense qu’il n’est pas déçu de ne pas avoir été élu MVP des Finals », sourit Steve Kerr, avant d’ajouter que « l’une des meilleures choses d’avoir un gars comme ça dans l’équipe, c’est qu’il veut des titres. Deux ans auparavant, lorsque nous avons perdu en finale lors du Game 7, c’était dévastateur. Mais Stephen est allé voir KD avec en tête le collectif et la volonté de gagner de nouveaux titres avant tout. Il pense à l’équipe avant tout ».

Meilleur scoreur du match (37 points, comme à la parade) et très concerné en défense (3 contres et 3 interceptions !), l’ancien gringalet de Davidson laisse donc le trophée de MVP des Finals à Kevin Durant, auteur d’un triple double et plus régulier sur l’ensemble des quatre rencontres. Mais la NBA aurait tout aussi pu lui donner ce trophée puisqu’à l’exception du Game 3, il aura pesé sur cette finale avec ses 3-points bien sûr, mais aussi ses déplacements pour fatiguer la défense et sa capacité à s’engouffrer dans les intervalles. Au final, il termine cette 4e finale avec 27.5 points, 6.8 passes et 6 rebonds de moyenne, et malgré son 1 sur 10 du Game 3, il affiche un très correct 42% à 3-points. Que demander de plus ?

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