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Nate Robinson, l’héritier de Spud Webb

Tony Parker, Dirk Nowitzki, Dwyane Wade et surtout Nate Robinson… Tels sont les vainqueurs de ce samedi réservé aux différents concours du All-Star Week-End. Récit d’une journée passionnante!

La soirée débute par le « Shooting Stars », un concours de tirs remporté par le trio représentant San Antonio : Tony Parker, le retraité Steve Kerr et la joueuse des Silver Stars Kendra Wecker. Les trois joueurs parviennent à inscrire en vingt-cinq secondes six paniers de six positions différentes, le dernier tir étant réussi par TP du milieu du terrain : « Aucun de nous trois n’arrivait à le mettre à l’échauffement, ça nous a pris plus d’une minute pour réussir à en mettre un et je pensais alors que nous aurions probablement du mal à gagner. Et puis finalement, Tony l’a mis du premier coup » déclare un Steve Kerr ravi de cette victoire.

Ensuite, c’est au tour du « Skills Challenge », auquel participent Chris Paul, Dwyane Wade, LeBron James et le MVP 2005 Steve Nash. Dans ce concours de dextérité et de rapidité, la star du Heat bat en finale « King James », et semble surpris de ne pas voir Nash conserver son titre : « Ayant fait trente-neuf secondes au premier tour et sachant que Steve avait établi le record l’an passé en faisant le parcours en vingt-cinq secondes, je ne pensais pas du tout gagner ». Mais le Canadien des Suns bute sur le tir en tête de raquette et ne franchit même pas le premier tour. Wade peut alors enfiler son costume de « Flash » en flirtant avec le record de Steve Nash, concluant son tour de terrain en seulement vingt-six secondes.

Les amuse-gueule passés, les traditionnels concours de tirs à trois-points et de dunks peuvent alors commencer. Dirk Nowitski crée la surprise en remportant le « 3-Point Shootout ». Une victoire controversée puisqu’il ne franchit le premier tour que grâce au dernier tir bonus, dont beaucoup dans le Toyota Center estiment qu’il est tiré après le buzzer. Jason Terry, éliminé par la même occasion, n’en veut pas trop à son coéquipier et l’Allemand peut apprécier son soutien : « Avant le concours, on s’était dit que ce serait super si l’un de nous deux pouvait ramener le trophée à Dallas. Jason était à fond derrière moi en finale et je suis ravi de l’avoir emporté ».

Enfin, la soirée peut alors se conclure par le « Slam Dunk Contest » avec comme concurrents le Grizzly Hakim Warrick, le vainqueur de l’an passé Josh Smith, le MVP du Rookie Game Andre Iguodala et la puce Nate Robinson. Les quatre spécialistes ont proposé un magnifique concours, malheureusement entaché par un nombre incalculable de tentatives manquées. Néanmoins, les deux finalistes ont offert au public deux dunks qui resteront dans l’histoire.
Le premier, celui d’Iguodala, est tout bonnement hallucinant. L’ailier des Sixers part de derrière le panier, puis récupère le ballon lancé par Allen Iverson contre le revers droit de la planche avant de passer sous le cercle pour finalement dunker du côté gauche. Ça ressemble au célèbre panier de Doctor J. lorsqu’il passe derrière la planche, mais cette fois-ci, c’est un dunk!

La performance de Nate Robinson (1m72) est tout aussi extraordinaire. Le rookie des Knicks invite son modèle, Spud Webb (1m70), vainqueur du Slam Dunk 1986, à se mettre devant le panier. Le joueur des Knicks prend alors son élan tandis que Spud Webb fait rebondir la balle au sol. Puis Robinson la rattrape en l?air tout en sautant par-dessus les cent soixante-dix centimètres de l’ancien Hawk. La salle peut alors exploser devant ce dunk hallucinant.
Vingt ans après Spud Webb, un autre lutin des parquets remporte donc le concours de dunks.
« Je savais depuis longtemps que j’allais faire ce dunk mais je voulais garder le secret. C’est en fait Jamal [Crawford, coéquipier à NY] qui m’avait suggéré l?idée dans l’avion lors d’un déplacement. Comme cela faisait pile vingt ans depuis la victoire de Spud [Webb] j’ai pensé que c?’était une bonne idée » expliquait un Nate Robinson tout fier de ce qu?il venait d’accomplir. Les enfants pouvaient alors rentrer dormir chez eux le soir et rêver qu’ils seraient un jour capable de rejoindre ce petit homme dans les étoiles.

De notre envoyé spécial au All-Star Game, Romain Brunet

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