On avait considéré que Game 3 était « un moment de vérité » pour Anthony Davis. Allait-il être capable de hausser son niveau de jeu pour maintenir les Pelicans en vie ? La réponse est « oui ». La star des Pelicans a montré l’exemple avec une perf’ rare : 33 pts, 18 rbds et 4 ints. Il faut remonter à Shawn Marion, en 2006, pour trouver trace d’une telle ligne de stats. Mais plus que les chiffres, c’est ce sentiment de domination qui impressionne.
« Avant de rentrer chez lui, après le shootaround, je lui ai dit de faire une sieste et de penser à mettre 50 points » confiera Rajon Rondo en conférence de presse. Une manière de lui faire comprendre qu’il lui fallait être exceptionnel et chercher à mettre le maximum de points pour mener les siens à la victoire.
« Je me suis vraiment senti bien lorsque pendant un temps-mort, Anthony nous a dit : « On ne va pas perdre ce match. Peu importe comment, mais on ne va pas perdre »‘ raconte Alvin Gentry. « A partir de là, j’ai trouvé qu’il commençait à faire des choses pour nous aider à dominer. »
« Quand les gars mettent leurs tirs, c’est difficile de faire des prises à deux »
Preuve de la domination de Davis, il prend à lui tout seul plus de rebonds que le trio Green-Durant-McGee. Autre preuve : ses 22 pts et 11 rbds après la pause. Pourtant, les Warriors ont tout essayé face à lui, mais Davis était injouable.
« J’étais agressif, mais le fait que les gars mettent leurs tirs changent tout. Ça me libère un peu plus, et j’ai un peu plus d’espace » souligne l’intérieur All-Star. « J’ai simplement essayé de trouver le joueur démarqué. Quand les gars mettent leurs tirs, c’est difficile de faire des prises à deux et ça m’ouvre un peu plus le terrain. J’étais alors capable d’être agressif. »
Cette notion d’espace pour lui permettre de dominer les intérieurs des Warriors est essentielle pour son coach. « J’ai trouvé qu’il avait fait du bon boulot pour écarter le jeu. Il n’a rien forcé, et j’ai trouvé qu’il avait profité de sa taille pour faire la différence sur le poste bas. Il l’a fait rapidement pour éviter les prises à deux. »
A l’arrivée, Davis a fait oublier ses deux premières sorties moyennes, et à 25 ans (seulement !), il confirme qu’il est sans doute aujourd’hui le meilleur intérieur de la ligue et l’un des trois meilleurs joueurs de la NBA. Un monstre face à qui le champion en titre s’est trouvé à court de solutions.